Le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi a tenu, hier, à répondre à certaines rumeurs qui circulent ces derniers jours sur les réseaux sociaux quant à l'augmentation de la taxe fiscale sur l'automobile dans le cadre du projet de loi de finances complémentaire 2018, qui pourrait varier entre 9 à 19% sur le prix d'un véhicule neuf. A ce sujet, il a annoncé lors de sa visite d'inspection à Tizi Ouzou que le montant de la taxe automobile sera rendu public lors du Conseil des ministres qui se tiendra au courant de cette semaine. Il a précisé en outre que ce projet n'aura aucun impact sur l'industrie automobile, puisque le gouvernement est bien déterminé à veiller sur la réussite et le développement de cette industrie. Concernant l'implication des Algériens dans la fabrication des véhicules, le ministre a souligné que c'est un processus long, difficile et qu'il faut être patient. «La fabrication automobile nécessite des milliers de sous-traitants. Ces derniers sont en train de travailler pour améliorer leur savoir-faire dans le domaine de fabrication des pièces de rechange pour homologation auprès des constructeurs». D'après lui, le taux d'intégration dans le secteur automobile ne peut être de 60 à 70%. Ce qui est sûr, soutient le ministre, c'est que les Algériens participeront pleinement dans la fabrication automobile. «Nous veillerons sur la transparence dans toute la chaîne des coûts de l'automobile», a-t-il dit. Après avoir inspecté les différentes usines de la wilaya, l'hôte de la capitale du Djurdjura a instruit les gestionnaires de ces entreprises à caractère industriel à aller vers une politique d'exportation de leurs produits qui constitue l'une des directives de la politique économique du gouvernement dont l'objectif est de diversifier l'économie nationale hors des hydrocarbures. Il a donné l'exemple de l'Entreprise nationale des industries de l'électroménager (Eniem), qui a pu non seulement conquérir le marché national, mais aussi le marché international, puisqu'une démarche pour l'exportation de ses produits est prévue incessamment. Ceci tout en mettant l'accent sur la compétitivité des produits qui contribue favorablement au développement de l'investissement industriel du pays. Yousfi a tenu à exprimer sa satisfaction quant au climant de l'investissement dans le secteur industriel dans la wilaya de Tizi-Ouzou qui est d'après lui, «favorable et stable». D'ailleurs, il a qualifié l'entreprise Electro-Industrie (ex-Enel) affiliée au Groupe Electro El-Djazaïr implantée à Fréha de modèle à méditer dans la stabilité sociale, la qualité des équipements fabriqués et dans les efforts fournis par la main-d'œuvre pour le développement du produit (transformateurs électriques, moteurs électriques et la fabrication des générateurs électriques). «La wilaya de Tizi Ouzou a enregistré une avancée considérable dans l'industrie électrique. Je suis pleinement optimiste quant au développement industriel dans cette région qui recèle d'énormes potentialités, notamment la qualification de la main-d'œuvre qui est un atout pour la région», a-t-il dit. En outre, après avoir été sollicité par les travailleurs de l'Eniem sur la vétusté des équipements qui se répercute négativement sur la rentabilité productive de l'usine, le ministre a assuré que son département est à leur écoute pour répondre à leurs doléances tout en les appelant à multiplier les efforts de production de leur usine pour qu'elle soit compétitive et contribuer à la création de richesses.