Le combattant de la guerre de libération nationale Gérald Marvy est décédé mardi dernier à Lyon à l'âge de 80 ans suite à une longue maladie, a-t-on appris dimanche de ses proches. La cérémonie funéraire a été organisée vendredi en présence des membres de sa famille, de ses amis et des militants associatifs et politiques, a-t-on indiqué de même source, précisant qu'un vibrant hommage lui a été rendu, retraçant ses qualités humaines et son parcours de combattant. Natif de la Casbah d'Alger, Gérald Marvy s'engage, après le déclenchement de la guerre de libération, rapidement avec trois de ses amis d'enfance, au sein du Front de libération nationale (FLN), alors qu'il n'avait encore que 16 ans. Tout en militant pour la cause algérienne, il suit des études à Paris et à Strasbourg et est chargé de plusieurs missions, dont notamment le transport de fonds. Mobilisé par l'armée française et envoyé en Algérie, Gérald est démasqué. Il a été torturé et emprisonné à Serkadji, puis dans le sud algérien. A l'indépendance de l'Algérie, Gérald Marvy prend la nationalité algérienne et prend part à l'édification du pays. Il a participé notamment à la création d'un orphelinat pour les enfants des martyrs, à divers chantiers de travail volontaire pour devenir par la suite enseignant dans un centre de formation pour les jeunes en Kabylie. Il quitte l'Algérie à la fin des années 1970 pour s'installer à Lyon. Un de ses proches a indiqué que «profondément attaché à l'Algérie, qu'il évoquait régulièrement, Gérald avait toujours le désir de visiter son pays natal. Mais le contexte, la maladie et l'âge l'avaient empêché», indiquant qu'il était «un homme exceptionnel, d'une trempe rare. Il alphabétisait des personnes dans des prisons et des lieux improbables».