L'Algérie a déposé 102 nouvelles plaintes auprès de l'Espagne, entre 2016 et 2017, en raison du brouillage radiophonique exercé contre les fréquences de la Radio algérienne le long du littoral algérien. L'Administration espagnole a décidé de la fermeture de 5 nouvelles stations radiophoniques illégales, tandis que le reste des plaintes est en cours d'examen. Dans la perspective de défendre les droits de l'Algérie, le ministre de la Communication, Djamal Kaouane, a rappelé ce jeudi lors d'une plénière consacrée aux questions orales, à l'APN, que 72 plaintes ont été déposées auparavant auprès de l'Espagne sur le brouillage radiophonique, conformément à la législation internationale. Ceci avait conduit à la fermeture de 18 stations radiophoniques espagnoles illégales et la réduction de la puissance d'ondes de 17 autres stations violant la ligne de fréquence internationale. En matière de diffusion radiophonique et télévisuelle, le ministre a assuré que «la stratégie de développement national pour la couverture audio-visuelle porte sur la transition progressive vers la diffusion du tout numérique». Cette stratégie constituait «une opportunité pour la diversification de l'économie nationale à travers la création de richesses et d'emploi, relevant que cette stratégie contribue aussi à l'émergence d'un nouvel écosystème pour l'audio-visuel fondé sur les technologies de l'information et de la communication (TIC)». M.Kaouane a fait savoir notamment que le secteur de la Communication représenté par l'entreprise Télédiffusion d'Algérie (TDA) avait réussi à introduire et à généraliser le premier réseau de Télévision Numérique Terrestre (TNT). Un investissement d'un coût de 50 millions de dollars. «Ce réseau comprend 140 émetteurs assurant la couverture de 85% de la population à travers un bouquet de cinq chaînes publiques télévisées», a-t-il souligné. Il pourra atteindre une couverture de 95% au minimum à l'horizon 2020. En prévision de l'arrêt de la diffusion de la télévision analogique prévu pour le 17 juin 2018, le ministre a indiqué que le secteur «s'apprête à assurer la transition de la diffusion radiophonique FM, à la diffusion numérique terrestre, une technique permettant la diffusion d'un grand nombre de chaînes avec une qualité meilleure». Concernant la possibilité de lancer une chaîne publique sportive, le ministre a souligné que «ce projet est entravé par plusieurs obstacles dont l'absence d'un siège décent, le manque de stations mobiles pour la couverture des activités sportives et les droits de diffusion aux coûts élevés». S'agissant du satellite algérien Alcomsat-1, M.Kaouane a annoncé qu'il serait opérationnel dans les prochains jours, ajoutant : «l'Agence spatiale algérienne apportait les dernières retouches aux essais techniques. A propos de l'intention du gouvernement de créer une ville médiatique, M.Kaouane a indiqué que cette «orientation attire des fonds importants, car elle est destiné à la grande production cinématographique». «L'investissement dans ce domaine est actuellement indisponible, mais la possibilité de sa concrétisation ultérieurement avec l'implication de l'investissement privé est tout à fait possible». S'agissant de la couverture télévisuelle des wilayas du Sud, le ministre a expliqué qu'elle s'effectuait par le biais d'un réseau de diffusion analogique avec une couverture globale de 94 % de la population, réfutant toute marginalisation médiatique de cette région. Pour ce qui est de la demande d'ouverture d'un siège de la télévision dans la wilaya de Djelfa, il a indiqué que cela reposait sur les moyens matériels et humains.