Intervention du ministre de la Communication, hier à Kigali Il a mis en exergue la volonté affirmée de l'Etat d'offrir un service de qualité, accessible à tous. Le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, a présenté, hier à Kigali, l'expérience algérienne dans le domaine de la télévision numérique terrestre (TNT), à l'occasion du «Forum de l'Union africaine de radiodiffusion» qui se tient dans la capitale rwandaise sous le thème: «Les batailles féroces autour de la TNT en Afrique.» Kaouane a souligné que ce forum constitue «un événement unique qui a vocation de rassembler la communauté africaine de l'audiovisuel autour (...) de la migration vers la télévision numérique terrestre». Mettant en avant la «dimension stratégique» que revêt ce domaine pour l'Algérie et pour le continent africain dans son ensemble, le ministre a estimé que «la pleine intégration dans la société de la communication, à travers le passage à la diffusion numérique, constitue un enjeu majeur pour l'Etat algérien, à sa tête le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a toujours oeuvré à l'émergence, dans notre pays, d'une société moderne et du savoir, maîtrisant et exploitant de façon optimum les technologies de l'information et de la communication, de même qu'il a inscrit la révolution numérique au fondement de tout développement (...)». Kaouane a ainsi rappelé la mise en place en mars 2009, d'un Comité national de stratégie numérique, avec pour mission l'«élaboration d'une stratégie et d'une planification intégrant tous les secteurs concernés». Il a souligné que «les organisations nationales de radiotélévision englobaient à la fois l'activité de production télévisuelle et radiophonique, et l'activité de diffusion. Avec l'avènement de la TNT et l'introduction de la notion d'opérateur de multiplex, (ou de bouquet), il est devenu nécessaire de séparer ces activités». A travers l'opérateur public de Télédiffusion d'Algérie (TDA), «le secteur de la communication s'est attelé, à l'introduction et à la généralisation d'un premier réseau de télévision numérique terrestre qui a nécessité des investissements de 50 millions de dollars», a noté le ministre. Pour lui, «la politique de l'Algérie sur la TNT a été et demeure ambitieuse, car notre objectif», a-t-il soutenu, «consiste dans la couverture de la totalité de la population algérienne» même dans les zones les plus reculées du pays». «Le principe retenu par notre politique consiste dans une volonté affirmée de l'Etat d'offrir un service public de qualité, accessible à tous», a-t-il fait savoir, et d'ajouter que le contenu du réseau TNT «sera diffusé sur le nouveau satellite de télécommunication algérien, «AlcomSat1», lancé avec succès en décembre 2017. «A travers ces investissements, l'Etat conforte sa stratégie en matière de souveraineté audiovisuelle, tracée par le président Bouteflika, dans la feuille de route du gouvernement», a indiqué Kaouane. Un nouveau cadre juridique et réglementaire, a souligné le ministre «induit des changements importants dans le secteur de l'audiovisuel en Algérie et nous interpelle pour accélérer la migration vers les nouvelles technologies numériques afin de mieux répondre aux besoins des nouvelles chaînes de télévision, mais aussi, radio-sonores». Aussi, a-t-il indiqué que «la réalisation d'un second réseau TNT, pour la diffusion d'un nouveau bouquet de chaînes de télévision est en cours de préparation». Il «sera bâti selon les dernières normes technologiques, avec l'introduction de la télévision en Haute Définition (HD), ainsi que de nouveaux services innovants, tels que la télévision hybride connectée». Relevant que la thématique de ce forum lié à la TNT en Afrique, il a estimé que celle-ci «ne doit pas faire perdre de vue la numérisation de la radio». Il a souligné que la mise en service de la TNT dans nos pays, permettra l'arrêt de la diffusion télé-analogique en ouvrant des perspectives stratégiques pour la réutilisation des fréquences TV analogiques ainsi libérées, de la RNT, la Radio numérique terrestre conformément aux accords internationaux de l'UIT». Cela permettra de «lever les contraintes techniques en matière de diffusion radiophonique pour les futures chaînes radio privées» et de conforter la stratégie de l'Etat relative à l'ouverture du champ audiovisuel» a-t-il dit. «Après la transition TNT, celle de la RNT représente pour nous la prochaine étape qui nous mènera vers une diffusion dite du tout-numérique» a souligné Kaouane.