Le rapport sur la question du Sahara occidental, présenté par le président de la commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, dans le cadre de la mise en œuvre de la décision 653 de la 29e session de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement, tenue en juillet 2017, renforce davantage l'implication de l'Organisation panafricaine dans la gestion de la question du Sahara occidental au niveau des Nations unies. Ce rapport adopté à l'unanimité par les chefs d'Etat et de gouvernement rend compte des interactions du président de la Commission avec les autorités des deux parties, la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le Maroc, ainsi qu'avec celles des pays voisins, l'Algérie et la Mauritanie. Le rapport reflète fidèlement la position de la RASD qui souligne que l'UA «doit jouer un rôle important, de concert avec les Nations unies, tout en exprimant sa disponibilité à engager immédiatement des négociations directes, sans conditions préalables, avec le Maroc, qui porte la responsabilité de l'impasse actuelle, ayant jusqu'ici rejeté toutes les propositions de sortie de crise et continuant à faire obstacle aux négociations demandées par le Conseil de sécurité du fait des conditions préalables qu'il pose». Le rapport affirme que «le Maroc viole le principe de l'UA de l'intangibilité des frontières héritée à l'indépendance» et souligne «le caractère inaliénable du droit du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination». Le rapport recommande également à l'UA de soutenir pleinement l'Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies dans sa démarche et ses efforts visant à relancer, sans délai et sans condition, les négociations entre les deux parties aux conflits, le Front Polisario et le royaume du Maroc.