Le ministère de l'Education nationale envisage de changer la forme de l'épreuve du baccalauréat en évaluant les élèves dans les matières essentielles. L'inspecteur général de pédagogie, Nedjadi Messegem, a révélé hier, lors d'une conférence de presse sur l'évaluation des examens de 5e et du BEM, co-animée avec la directrice de l'évaluation et de la prospection, Samia Mezaïb, que «les candidats au baccalauréat passeront leurs épreuves seulement dans les matières essentielles, alors que les matières secondaires seront en forme d'évaluation sur une période de deux années». «Cette évaluation sera entamée à partir de la deuxième année secondaire, par leurs professeurs», a-t-il précisé, Cette mesure pourra, selon lui, entrer en vigueur d'ici le début de la prochaine rentrée scolaire 2018-2019. L'intervenant a fait savoir, cependant, que concernant le bac de cette année, le ministère a pris en charge la doléance des syndicats et des parents d'élèves concernant les sujets des épreuves de certaines matières dont les leçons n'ont pas été disposées en classes. Ces sujets ne seront pas notés. «Nous avons transmis une note qui précise aux inspecteurs et aux professeurs de ne pas noter les questions d'examen qui n'ont pas été faites lors de cette année scolaire», a-t-il expliqué. Il y a lieu de rappeler, à ce niveau, que les corrections du baccalauréat devaient être entamées lundi dernier à travers le territoire national, mais un retard a été enregistré. S'exprimant au sujet des résultats des épreuves de cinquième et du brevet, Messeguem s'est dit satisfait dans l'ensemble, malgré le léger recul des résultats du brevet. «Ce recul est dû aux perturbations qui ont marqué le secteur de l'éducation durant l'année scolaire. Le mouvement de débrayage était la cause d'un grand retard dans les cours», a-t-il précisé, avant d'ajouter que «le ministère a mis tout en œuvre pour rattraper le retard enregistré». En outre, Messeguem a précisé que le taux national de passage à la première année secondaire a atteint les 67.80%, soit 393.148 élèves. Dans le même sillage, l'inspecteur a indiqué que le programme scolaire pour les élèves de quatrième et cinquième année primaire sera changé prochainement. Son entrée en vigueur permettra d'avoir de meilleurs résultats d'ici 2020. L'intervenant a ensuite révélé que le taux de réussite à cette examen est satisfaisant, soulignant que seulement 3,39% des établissements primaires du pays ont un taux de réussite minimum à 40%. L'inspecteur général de pédagogie a assuré que les résultats en langue française pour les élèves de cinquième année se sont améliorés par rapport aux années précédentes, où une grande partie a réussi à avoir des notes satisfaisantes. Dans ce sens, il a rappelé que le taux de réussite de cette épreuve est de 87,25%.