La Tunisie est de nouveau frappée par le terrorisme. Hier, six membres de la garde nationale ont été tués. La Tunisie est une nouvelle fois ciblée par les terroristes. Hier, six membres des forces de l'ordre tunisiennes ont été tués dans une opération terroriste dans le nord-ouest du pays, selon le ministère de l'Intérieur. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière depuis plus de deux ans. Une mine a explosé hier, tuant six agents de la garde nationale près de la frontière tunisienne avec l'Algérie, dans le secteur de Ain Sultan, dans la province de Jendouba, au nord-ouest de la Tunisie, selon le ministère de l'Intérieur. Un porte-parole du ministère, le général Sofiane al-Zaq, qui avait fait état dans un premier temps de huit morts, a qualifié l'attaque de «terroriste». Il a ajouté que des assaillants avaient ouvert le feu sur les forces de sécurité après l'explosion de la mine. Des opérations de recherche des terroristes sont en cours, selon lui. Aucun groupe n'a encore revendiqué l'attaque. La dernière attaque de grande ampleur dans le pays remonte à mars 2016, lorsque des djihadistes avaient lancé des opérations coordonnées contre des installations sécuritaires de Ben Guerdane, près de la frontière avec la Libye, causant la mort de 13 membres des forces de l'ordre et de sept civils. En avril dernier, un soldat avait été tué par balle lors de heurts avec des islamistes armés dans la région montagneuse de Kasserine (centre-ouest). En mars, un homme avait déclenché sa charge explosive alors qu'il était poursuivi par les forces de l'ordre dans la région de Ben Guerdane. Quatre extrémistes affiliés à un groupe terroriste ont incendié samedi soir le mausolée zaouia de Sidi Hafiène, un saint et érudit de la région de Sbiba, dans le gouvernorat de Kasserine, a indiqué un média tunisien. Les suspects ont réussi à fuir après leur forfait, a indiqué la même source qui précise que les recherches sont en cours pour les retrouver. On rappelle que les extrémistes islamistes estiment que la visite dans les mausolées des saints et des érudits est une hérésie et contraire à la pratique de l'Islam. Plusieurs mausolées ont été incendiés en Tunisie ces dernières années, notamment durant la période du règne de la troïka dirigée par Ennahdha où les salafistes d'Ansar al-Chariaa avaient le vent en poupe dans le pays, d'après ce média tunisien. La Tunisie compte des milliers de terroristes dans les rangs de Daech, en Syrie, Irak et Libye. La société civile tunisienne accuse l'ancien président tunisien par intérmi, Moncef El Merzouki, d'encourager les jeunes tunisiens à rallier Daech, avec la fermeture de l'ambassade de Damas en Tunisie. C'était pour gagner les faveurs de Washington, d'après l'opinion publique tunisienne. Le leader d'Ennahda, El Ghennouchi, a tenu des propos pro Daech lorsqu'il a parlé de la guerre lancée contre Damas. Il a été dénoncé par la société civile tunisienne qui a refusé le retour en Tunisie des terroristes tunisiens qui ont rallié Daech.