Dix neuf mille neuf cent quarante neuf (19 949) nouvelles micro-entreprises ont été financées depuis la création de ce dispositif en 1997 dans le cadre du dispositif d'aide à l'emploi de jeunes (Ansej) dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Ajouté à cela, 900 autres PME/PMI qui seront créées d'ici la fin de l'année en cours et ce, dans les différents secteurs, notamment ceux dans lesquels il a été constaté des opportunités d'affaires comme l'environnement, l'agriculture, les énergies renouvelables, l'informatique et la recherche scientifique. Réputée pour être l'une des plus importantes wilayas créatrices d'entreprises dans le cadre du dispositif ANSEJ avec plus de 45 000 emplois directs créés, la wilaya de Tizi Ouzou, est réputée également par la solidité et surtout la viabilité des projets lancés. Pour preuve : Le taux de remboursement des crédits alloués aux jeunes promoteurs dépasse les 75%. «La wilaya de Tizi-Ouzou est classée au podium en matière de financement et le remboursement des crédits contractés par les jeunes promoteurs», a annoncé le directeur de l'antenne régionale de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej), Chafaâ Hammour. Parmi les secteurs les plus sollicités, il a affirmé qu'il y a eu un engouement dans celui de l'agriculture, de la pêche, du bâtiment, des travaux publics et hydraulique, de l'industrie, de l'artisanat et les professions libérales. Pour ce qui est des perspectives envisagées par l'Ansej de Tizi-Ouzou, le même responsable a affirmé que leur vision s'éttèle sur la mise en place d'une stratégie qui permettra aux jeunes porteurs de projets dans le cadre de ce dispositif de pérenniser leurs activités et d'éviter le spectre de la mortalité de leurs entreprises. A cet effet, une politique d'accompagnement des jeunes promoteurs a été mise en place avec comme objectif de créer une logique entrepreneuriale. «Nous avons fait une approche sectorielle en sollicitant les acteurs de chaque secteur pour discuter sur la faisabilité du projet pour assurer sa réussite», a précisé le directeur de l'Ansej. Une démarche, rajoute t-il, visant l'encouragement des jeunes diplômés universitaires et ceux des établissements de formation professionnelle, mais aussi les demandeurs d'emplois inscrits au niveau de l'ANEM de s'intéresser davantage à l'entreprenariat à travers la création de micro-entreprise aussitôt leurs diplôme acquis. Des conventions-accords ont été signés avec l'Université de Mouloud Mammeri (Ummto) sur l'entreprenariat afin d'accompagner les étudiants dans la recherche de l'idée, la création et la gestion de leurs futures entreprises. Le chômage encore et toujours... Ainsi, des journées de sensibilisation sont programmées au niveau des instituts de la formation professionnelle pour susciter l'esprit d'entrepreneuriat chez les stagiaires de ces établissements et les amener ainsi à créer son propre projet dans divers domaines notamment dans le dispositif de l'Ansej qui facilite et soutient la création d'une micro-entreprise. Malgré les efforts fournis pour la création d'emplois dans le cadre des dispositifs Ansej, Cnac et Angem, il reste que le chômage fait toujours rage au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou où des milliers de nouveaux diplômés de l'université et des centres de formation viennent grossir les rangs des chômeurs dont certains sont en quête d'un emploi depuis des années. Au niveau de l'agence locale de l'emploi, environs 30 000 demandes sont en attente. Les efforts fournis par l'Anem afin de placer le maximum de placements semblent être étouffés par le nombre de nouveaux demandeurs. A titre illustratif, en 2017, 15 866 placements ont été effectués dans le cadre du recrutement classique en plus de 2 466 placements effectués dans le cadre du Contrat de travail aidé (CTA) et 1 826 placements dans le cadre du DAIP. Même si le bilan est positif, il reste loin des attentes des chômeurs eux-mêmes. Pour cette année, on prévoit d'atteindre le placement de 17 000 demandeurs d'emplois d'ici fin décembre.