Pas moins de 175 nouvelles microentreprises ont été créées depuis le début de l'année en cours par de jeunes promoteurs dans la cadre du dispositif de l'ANSEJ, au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou. Réputée pour être l'une des plus importantes wilayas créatrices d'entreprises dans le cadre du dispositif ANSEJ, avec plus de 20 000 projets lancés depuis 1997 et qui ont généré plus de 45 000 emplois directs, la wilaya de Tizi Ouzou, est réputée également par la solidité et surtout la viabilité des projets lancés, en témoigne le taux de remboursement des crédits alloués aux jeunes promoteurs qui est de l'ordre de 70 %. Selon Chafa Hammour, maître formateur à l'ANSEJ de Tizi Ouzou, pas moins de 175 nouveaux projets ont été lancés depuis le début de l'année 2017, dans le cadre du dispositif ANSEJ, dont 127 projets lancés par des hommes, 41 par des femmes et 7 autres projets sous forme d'extension de microentreprises déjà existantes. Ces 175 nouveaux projets ont généré un total de 464 postes d'emploi dont 362 postes pour les hommes et 102 postes pour les femmes. «Parmi les secteurs les plus sollicités nous avons enregistré un engouement certain pour le bâtiment, les travaux publics et l'hydraulique (BTPH), l'agriculture, l'industrie et les services», précise la même source non sans révéler que le taux de remboursement des crédits contractés par les jeunes promoteurs dans le cadre de l'ANSEJ au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, est de l'ordre de 70 %, soit une légère hausse par rapport à l'année 2016 où il a été enregistré, selon le même responsable, un taux global de recouvrement de l'ordre de 68 %. «Le recouvrement des crédits devra atteindre d'ici la fin de l'année en cours la barre de plus de 70 %, ce qui représente une amélioration de 2% par rapport à l'année 2016 qui était de 68 % au 31 décembre», indique Chafa Hammour, qui est revenu également sur les dernières décisions du gouvernement en faveur des jeunes promoteurs, notamment en ce qui concerne l'effacement des intérêts bancaires et le rééchelonnement des dettes contractées par les promoteurs ayant lancé leurs projets avant mars 2011. Pour rappel, une convention de retraitement des créances ainsi que des agios réservés éligibles à l'efficacement, nés des crédits accordés aux promoteurs ANSEJ antérieurement au mois de mars 2011, a été signée au début du mois de septembre 2017 à Alger entre les banques publiques, l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) et la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac). Le ministre du Travail, de l'Emploi et la Sécurité sociale, M. Mourad Zemali, avait indiqué à cette occasion que «la signature de cette convention entre le cadre de l'accompagnement de post-création», soulignant qu'il s'agit des entreprises qui activaient avant 2011 et n'avaient pas les mêmes avantages que celles nées après 2011. Ainsi, cette convention va permettre aux microentreprises d'avoir une «deuxième chance et redémarrer leurs activités avec l'effacement des agios», a ajouté M. Zemali. L'autre aspect sur lequel s'investit l'ANSEJ de Tizi Ouzou, est celui de s'ouvrir sur le monde universitaire et de la formation professionnelle en incitant les futurs diplômés à investir le monde de l'entrepreneuriat à travers la création de microentreprises aussitôt leurs diplômes acquis. «Nous sommes à notre troisième session de formation pour les étudiants dans le cadre d'un partenariat avec l'UMMTO afin de les accompagner dans la recherche de l'idée, la création et la gestion de leur future entreprise selon les recommandation du Bureau international du travail (BIT)», explique Chafa Hammour, maître formateur à l'Ansej de Tizi Ouzou, qui a reconnu avoir constaté un engouement des étudiants pour ce genre de formation dans le cadre de ce partenariat, qui a non seulement amélioré la formation universitaire, mais, également, suscité un esprit d'entrepreneuriat chez l'étudiant pour créer son propre projet dans divers domaines, notamment dans le dispositif de l'Ansej qui facilite et soutient la création d'une microentreprise, explique notre interlocuteur. Réorganiser l'entrepreunariat Aujourd'hui plus que jamais, la création de la microentreprise, notamment à travers les différents dispositifs d'aide à l'emploi comme l‘ANSEJ, la CNAC et l'ANGEM, doit être accompagnée sur tous les plans. D'ailleurs, cet aspect a fait l'objet, pour rappel, d'un séminaire organisé il y a quelques jours par l'université Mouloud-Mammeri qui entend ainsi s'ouvrir sur son environnement, notamment dans le domaine de entrepreneuriat via la création récente du bureau de liaison, entreprises-université (BLEU), pour être une véritable passerelle entre l'université et le monde économique. D'ailleurs, plusieurs conventions ont été signées par l'UMMTO avec différents partenaires (ANSEJ, CNAC, FCE), des entreprises publiques et privées et des directions de wilaya dans le but d'initier les étudiants à la gestion des entreprises et l'intégration du monde des affaires, en plus du lancement de projets et de laboratoires communs, en vue de constituer une locomotive pour un développement économique durable au niveau local. C'est dans ce sens d'ailleurs que la direction de l'ANSEJ de Tizi Ouzou, a initié des sessions de formation au profit des étudiants et des diplômés de l'UMMTO, dans le but d'initier ces derniers au monde du travail et de l'entreprenariat. Cet organisme est déjà à sa troisième session de formation pour les étudiants dans le cadre d'un partenariat avec l'UMMTO afin de les accompagner dans la recherche de l'idée, la création et le gestion de leur futur entreprise selon les recommandation du Bureau international du travail (BIT). L'autre organisme concerné par ce partenariat est la Caisse nationale des assurances chômage (CNAC), à travers la tenue des séminaires et des formations au profit des diplômés universitaires âgés entre 30 et 50 ans, pour les accompagner dans la création de leurs entreprises. Parmi les opportunités qu'offre la CNAC, on citera le cabinet groupé qui consiste à accorder un crédit d'un million de dinars pour les diplômés exerçant des fonctions libérales, à l'instar des avocats et des médecins pour assurer la location en plus du crédit de dix millions de dinars pour l'achat d'équipements.