L'Algérie n'acceptera pas l'implantation de centres pour les migrants clandestins, a réaffirmé dimanche à Alger, le ministre de l'Intérieur, des collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Nouredine Bedoui. L'Algérie a exprimé son refus d'ouvrir sur son territoire des centres pour les migrants clandestins. «Je pense qu'on a été clair», a indiqué M. Bedoui dans une déclaration à la presse en marge des travaux de la 6e session du Comité bilatéral frontalier algéro-nigérien (CBF). Il a expliqué que «la position algérienne est connue car elle a été affichée par le ministre des Affaires étrangères, relevant que la position du gouvernement est claire sur la question de la migration». M.Bedoui a ajouté que «nous déployons beaucoup de moyens et nous prenons beaucoup de mesures dans un cadre humanitaire conforme aux valeurs universelles et internationales». Selon lui, «la coopération bilatérale entre les deux pays reste la solution adéquate à ce phénomène croissant de l'immigration illégale, nos deux pays sont obligés de renforcer la coopération bilatérale pour le résoudre et combattre aussi les réseaux criminels auxquels elle est liée». Il affirme que «le phénomène devient de plus en plus alarmant, et nous devons coordonner et intensifier nos efforts pour lutter contre les réseaux de passeurs et de trafiquants des êtres humains, ainsi que le radicalisme et de l'extrémisme violent». Par ailleurs, Bedoui n'a pas manqué de rappeler que «l'Algérie qui a toujours été infatigable dans la lutte contre le phénomène de l'immigration illégale et les dangers qui se répercutent de ce fait, se trouve malheuresement confronté à une campagne de critiques infondées et injustes. L'Algérie s'est toujours rangée du côté des migrants africains et n'a ménagé aucun effort, particulièrement au niveau humanitaire, pour les aider». Le ministre a répondu aussi sur ce plan que «la coopération entre les départements ministériels de deux pays a été caractérisée par la qualité et la diversité ainsi que la coopération transfrontalière (comité frontalier bilatéral), ce qui a donné lieu à des résultats intéressants dans plusieurs domaines, notamment à travers la promotion de la consultation bilatérale au niveau local». Il ajoute que «le meilleur exemple, c'est la réunion des walis de Tamanrasset et d'Illizi et les gouverneurs nigérians, qui s'est tenue dans à Tamanrasset les 10 et 11 octobre 2016».