Des dizaines de citoyens de la commune de Taghzout ont fermé hier matin le siège de l'APC pour protester contre la décision prise, dimanche dernier, par le wali de geler l'assemblée communale et confier la gestion les affaires de la commune au chef de daïra de Haizer. Cette décision concerne également la commune de Raouraoua, située à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la wilaya. Pour le cas de Taghzout, les trois formations politiques, FLN, RND et RCD, n'ont pas encore trouvé un terrain d'entente pour mettre de côté leurs rivalités partisanes et installer l'assemblée et ce depuis huit mois. Les habitants, du moins ceux qui étaient présents à l'action de protestation d'hier, dénoncent d'abord la situation du blocage et contestent la décision de l'administration. Une décision qu'ils considèrent d'arbitraire. «Nous sommes ici aujourd'hui pour protester contre la décision arbitraire qui a été prise par le wali contre notre assemblée. C'est décision est une manière de punir l'ensemble de la population de la commune de Taghzout. Nous n'avons pas brûlé les urnes. Nous avons réalisé un meilleur taux de participation aux élections locales», a déclaré représentant de la population. Les protestataires se disent ignorer les raisons qui pourrait pousser le premier responsable de la wilaya à prendre une telle décision. «C'est une humiliation à l'égard du peuple», dit un vieux rencontré devant le siège de l'APC, où des banderoles ont été brandies et sur lesquelles on pouvait lire : «Non au blocage», «Le PA/PC est élu». «Nous demandons au wali de surseoir sur sa décision et de rectifier le tir. On aimerait bien qu'il le fasse parce que cette situation n'arrange personne», poursuit représentant des citoyens. D'autres protestataires ont déclaré que les trois têtes de listes d'aujourd'hui ont déjà travaillé ensemble dans une même assemblée sans que cela ne soit la source de problème, ni de conflit. «Nous voulons que l'administration trouve une autre solution. Qu'ils se débrouillent de débloquer l'assemblée. Il y a forcément d'autres manières de faire. Le P/APC continuera son mandat. Il ne quittera pas son poste. Nous avons voté pour lui pour gérer cette commune», souligne un sexagénaire. Si l'administration persiste dans sa décision, les habitants de la commune de Taghzout compte aller jusqu'au bout de leur action. Ils se disent prêts même à fermer le siège de l'APC durant tout le mandat. Certains affirment que des jeunes ont préparé des matériaux pour ériger un mur au niveau de l'entrée principale du siège de l'APC bloquer l'accès de façon définitive. Il faut souligner qu'en début du mois en cours, le wali de Bouira a donné un délai d'une semaine aux élus afin de mettre un terme au blocage. D'après les protestataires, le P/APC, d'obédience FLN, a tendu la main aux deux formations politiques et il leur a accordé six postes entre adjoints et présidents de commissions, mais les tentatives se sont terminées en queue de poisson.