Des efforts de développement soutenus ont été entrepris au cours des dernières années à Médéa, qui s'apprête à recevoir lundi le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en vue de hisser cette wilaya au rang de métropole régionale, prospère et attractive sur le plan de l'investissement. Les différents plans de développement mis en œuvre, à partir du début des années 2000, ont eu comme premier objectif, la mise à niveau des infrastructures de base, qui accusaient d'importants retards ayant induit de forts déséquilibres entre les nombreuses communes de la wilaya. L'enveloppe financière "conséquente" attribuée par les pouvoirs publics, à la faveur des plans quinquennaux 2005-2009 et 2010-2014, pour la concrétisation de cet objectif, a permis de combler les lacunes enregistrées dans beaucoup de domaines d'activité, que ce soit en matière d'équipements, de logements, d'infrastructures routières, d'alimentation en eau potable ou en couverture en énergie électrique et sanitaire. Ainsi, la wilaya a bénéficié, au titre du programme quinquennal 2005-2009, d'une dotation financière de l'ordre de 99 milliards DA, dont 25 milliards DA pour financer des centaines de projets inscrits dans le cadre du développement des Hauts-plateaux. Vingt-deux (22) communes, telles que Chahbounia, Boughezoul, Azziz, Oum-Djellil, Boghar, Mfatah, Ksar-el-Boukhari, Derrag, et Ouled Antar, vont tiré profit de cette manne financière accordée par les pouvoirs publics pour "corriger" le déséquilibre infrastructurel auquel elles faisaient face. Ce premier apport financier a eu un impact très positif sur les conditions de vie des populations locales. En témoigne l'amélioration "significative" des indicateurs économiques de la wilaya qui affichaient, à fin 2010, un taux de couverture respectif de 94% et 95 % en matière d'alimentation en eau potable et d'assainissement, alors que le taux d'électrification et de scolarisation avait atteint, dans l'ordre, 94% et 93,73 %. Le programme quinquennal 2010-2014, d'un montant de l'ordre de 280 milliards DA, va maintenir le rythme de développement enclenché, à partir de l'année 2005, en permettant à nombre de secteurs de réaliser un bond considérable en matière de réalisations, notamment dans les secteurs des travaux publics, de l'urbanisme, l'agriculture et de l'hydraulique. Ainsi, plus de 470 km de réseaux routiers seront modernisés à la faveur de ces deux programmes quinquennaux, qui ont permis également de renforcer l'infrastructure routière de la wilaya par une vingtaine d'ouvrages d'art, destinés à assurer un accès à nombre de localités enclavées. Le plan quinquennal 2010-2014 maintient le rythme du développement entamé par celui de 2005-2009 En matière d'urbanisation, près de 300 sites ont bénéficiés de travaux d'amélioration, outre la viabilisation de pas moins de 675 hectares réservés à l'implantation de projets d'habitat. Le secteur de l'hydraulique s'est vu renforcé, pour sa part, par une série d'ouvrages ayant permis d'améliorer la capacité de stockage de la wilaya et la dotation journalière des habitants en eau potable. Neuf petits barrages, d'une capacité de 10 millions de M3, six retenues collinaires, sept stations de pompage, une station d'épuration et plus de 320.000 mètres linéaires de réseau d'AEP seront réalisés au titre des programmes quinquennaux 2005-2009 et 2010-2014. D'autres projets à grand impact sur le secteur sont actuellement en cours d'exécution, il s'agit du projet de transfert des eaux du barrage de Koudiat Acerdoune (Bouira) vers dix-neuf (19) localités de la wilaya de Médéa, et le projet de construction d'un barrage à Beni-Slimane, à l'est de la wilaya. S'agissant du projet de transfert des eaux du barrage de Koudiate Acerdoune, dont la mise en service est prévu pour la fin de l'année en cours, celui-ci va assurer à la wilaya un apport hydraulique supplémentaire de 200.000 M3/jour. Le barrage de Beni-Slimane, d'une capacité de 30 millions de M3, va permettre d'irriguer une superficie de 1.500 hectares et contribuer ainsi au plan de revalorisation du périmètre agricole éponyme. Par ailleurs, au moins 72.400 logements, tous types confondus, sont en cours de réalisation ou en phase de lancement à travers les différentes communes de la wilaya. Ce programme d'habitat englobe 34.600 logements sociaux locatifs (LSL), inscrits au titre du programme quinquennal 2005-2009 et 2010-2014, dont 8.461 unités ont été achevées, 8.940 autres en cours et 17.199 en phase d'études. D'autres quotas de logements ont été également inscrits au profit de la wilaya, dont 8.860 logements sociaux participatifs (LSP) et 25.940 aides à l'auto-construction. Parallèlement à cette série de projets, déjà mis en chantier ou en phase de lancement, la priorité est donnée, depuis quelques temps, à la matérialisation de deux projets structurants, en l'occurrence le projet de la nouvelle ville de Boughezoul et celui de l'autoroute nord-sud. Deux projets susceptibles d'accélérer la mutation que connaît cette wilaya, à vocation agropastorale, de 890.000 habitants, et lui permettre ainsi de se hisser au rang de métropole régionale. La ville nouvelle de Boughezoul, dont la création s'inscrit dans le cadre du pal d'aménagement du territoire national, est appelée à accueillir, à l'horizon 2030, quelque 350.000 habitants et servir de pôle de compétitivité et d'excellence au niveau de la région des Hauts-plateaux du centre. 80.000 logements et divers équipements et infrastructures de recherche scientifique et technologique forment le noyau urbanisable de cette ville "futuriste" qui s'étendra sur 6.000 hectares. Un autre projet hautement stratégique pour toute la région commence à voir le jour, depuis quelques mois. Il s'agit en l'occurrence du projet d'autoroute la "Chiffa-Boughezoul" qui constitue la "colonne vertébrale" du réseau routier du centre du pays. Ce projet "titanesque" va servir, une fois réalisé, de "catalyseur" pour le développement d'un nombre considérable d'agglomérations urbaines situées sur son tracé de près de 125 km, autant sur le plan économique, commerciale, touristique que sur le plan de l'investissement productif.