Le président de la Fédération nationale des éleveurs, Djilali Azzaoui, a assuré que le bétail bovin et ovin sera disponible à des prix abordables, pour répondre à la demande des citoyens à l'occasion de l'Aïd al-Adha. A moins de deux semaines de la célébration de cette fête religieuse prévue pour le 23 août prochain, les prix des moutons ne cessent d'augmenter de jour en jour. Les éleveurs qui ont affirmé que les bêtes seront vendues à partir de 45.000 DA et pouvant atteindre les 75.000DA pour les moutons, se sont justifiés par la cherté du prix d'aliment de bétail, alors qu'il est déjà subventionné par l'Etat. Ils se sont également plaints de la cherté du transport. Intervenant hier sur les ondes de la radio nationale, Azzaoui a confirmé que les autorités vont mettre en place des points de vente agréés au profit des éleveurs au niveau national, afin de mettre un terme à la spéculation et à l'activité des intrus. Le président de la fédération des éleveurs a révélé que le nombre de bovins en Algérie «a dépassé 26 millions de têtes», assurant de la bonne santé du bétail. «Notre capital bovins est en hausse, vu que nous avons enregistré en 2017 un nombre de 26 millions de têtes de moutons», a-t-il indiqué. Ce qui rend injustifié la hausse des prix des moutons. Pour les Algériens habitués à accomplir le rite du sacrifice, ils affirment que les prix sont exagérés et injustifiés. Même son de cloche chez les associations de protection de consommateurs. Ces dernières ont même appelé les pouvoirs publics, notamment les ministères de l'agriculture et du commerce, ainsi que les services de contrôle, d'intervenir afin de mettre un terme aux agissements des spéculateurs. Ce sont eux qui fixent les prix du bétail et contribuent ainsi à cette hausse des prix, en raison de l'absence d'un marché régi et régulé par un réseau professionnel contrôlé. Le ministre de l'Agriculture a de sa part, indiqué que les prix des moutons répondent au principe de l'offre et de la demande. Face à cette réalité, ils sont nombreux les citoyens à s'être ravisés d'acheter le mouton de sacrifice. Le ministère de l'Agriculture ne peut pas intervenir sur les prix du mouton. «Le rôle de l'Etat se limite à offrir des points de vente et assurer un encadrement sur le plan sanitaire», avait-t-il prétexté. La vérité est que c'est devenu un rituel en Algérie : à l'approche de l'Aïd, les prix du bétail deviennent exorbitants. L'aliment de bétail qu'on n'arrive toujours pas à produire en quantités suffisantes en Algérie coûte trop cher, mais les prix sont subventionnés par l'Etat. L'intervenant a par ailleurs, salué «les efforts du ministère de l'Agriculture et des services vétérinaires pour sensibiliser les éleveurs». L'intervenant a fait par des efforts notamment fournis par la fédération des éleveurs visant à l'exportation de bétail, surtout après l'abondance du produit sur le marché national et la qualité de la production enregistrés ses dernières années. Il a encouragé par la suite, à mettre en avant l'idée d'exportation, en particulier vers l'Arabie Saoudite dans les saisons du Hadj. L'interlocuteur a indiqué en outre, l'ouverture d'abattoirs industriels au niveau de plusieurs wilayas. Il dira à ce propos à l'intention des éleveurs du bétail, que ces abattoirs sont ouverts a Ain Mlila, à Oum Bouaghi, dans la commune de Sidi Bahbah à Djelfa, dans l'attente de l'ouverture prochaine de l'abattoir de Bouktab à El Bayadh. Il a pour finir, appelé les entreprises publiques «à signer des conventions avec ces abattoirs pour garantir la commercialisation de ce produit qui atteint les 2000 têtes de bétail par jour».