La 16e édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa aura lieu du 01 au 06 septembre prochains, à la cinémathèque de la même ville. La sélection des œuvres cinématographiques qui sont retenues pour cette nouvelle édition a été rendue publique dans l'après midi d'hier. Ainsi, on apprendra que pas moins de 24 films, entre longs et courts métrages, ainsi que des documentaires, venus de plusieurs pays, vont être projetés lors de cette semaine, au grand bonheur des cinéphiles. La cérémonie d'ouverture sera marquée par la projection du magnifique court métrage égyptien «Wanas», écrit et réalisé Ahmed Nader. «Mahmoud (Abdul Rahman Abou Zahra) et Nabila (Ragaa Hussein) sont un couple amoureux de 80 ans. Ils vivent seuls dans leur maison. Mais petit à petit on s'aperçoit qu'en réalité le mari est décédé, et que sa veuve le fait vivre dans son imagination de façon à ce qu'il lui tienne compagnie». Ce film a reçu plusieurs distinctions au niveau international. Le deuxième documentaire prévu lors de la même soirée n'est autre que «Des figues en avril» du réalisateur franco-algérien Nadir Dendoune. Ce documentaire de 58 minutes dresse un magnifique portrait d'une vieille femme kabyle qui vit en France, et qui n'est autre que la mère du réalisateur. Au delà de la personnalité attachante, malicieuse, déterminée et passionnée de la vieille dame de 82 ans, «on la découvre au quotidien dans son deux pièces de l'Ile Saint Denis, ponctué par la présence invisible de l'absent. Elle apprend, désormais, à vivre seule depuis que son mari Mohand, atteint de la maladie d'Alzheimer, a été placé en maison médicalisée. Messaouda, bercée par ses chanteurs kabyles emblématiques, comme Slimane Azem, raconte avec fierté, sa France des quartiers populaires et le devenir de ses enfants», raconte le synopsis du film. Le lendemain, sois dimanche, commence la série de projection des films participants, avec la présence d'un grand nombre de réalisateurs et acteurs. Trois séances de projections auront lieu pratiquement tous jours ; à 14h00, 17h00 et 20h00. Des films représentant plusieurs pays seront présentés au public, avec une entrée libre et gratuite pour les projections et les débats. D'autres détails sur le programme complet du festival vont être annoncés par les organisateurs lors d'une conférence de presse qui aura lieu le samedi 25 septembre prochain. La cérémonie de clôture verra la projection du documentaire «Fragments de rêves», de la réalisatrice algérienne Yasmine Bencheikh El Fegoun. Le film est un documentaire «qui reprend la parole brute de personnages forts des mouvements sociaux en Algérie depuis 2011. Le film croise des images d'entretiens originaux et exclusifs avec des acteurs et leaders de ces mouvements avec des images d'archive qui ont circulé dans les réseaux sociaux. C'est avec des mots sincères et parfois sévères que les protagonistes expriment leur vision de l'avenir de l'Algérie et de son passé, à travers quoi, nous percevons une soif de dialogue, de paix, de construction et de vivre ensemble». «Fragments de rêves» est un témoignage fort et réel de la parole d'acteurs pour le changement, traduisant une vision parmi d'autres, de ce qu'est une revendication des droits et qui permet de sortir du cliché qui colle aux manifestants comme étant par essence des casseurs, annonce le synopsis du film documentaire.