Derrière chaque instrument de musique, il y a une longue histoire et de grands hommes. Le violon qui est l'un des instruments les plus aimés et qui émet les beaux sons a aussi une belle histoire. Très aimé par les chefs d'orchestre et les solistes, le violon tiendrait son origine du rebec, lui-même tenant son origine du rebab. Introduit au 13e siècle par les Arabes qui s'étaient installés en Espagne, le rebab a vite eu un succès auprès des musiciens européens de l'époque. Ces derniers se sont mis à améliorer cet instrument difficile à jouer pour arriver à ce qui deviendra le violon. D'autres formes de rebab existent également en Iran. L'imzad, grand-père du violon C'est le cas de la kamantcha (le violon est appelé ainsi en Algérie) d'origine iranienne qui est très prisée par les musiciens arméniens. Le violon, la vielle, le rebec, le rebab et la kamantcha pourraient eux aussi avoir comme véritable grand-père l'imzad, l'instrument favori des femmes touareg. Ce bel instrument de virtuoses tiendrait également son origine de la lira di Braccio, autrefois prisée par les Italiens avant que le violon ne prenne sa place dans les orchestres. Le véritable lien entre tous ces instruments est qu'ils émettent le son par le glissement de l'archet sur la ou les cordes (l'imzad est monocorde). Donc, parmi les descendants de l'imzad et du rebab, le plus célèbre et le plus bel instrument est le violon dont la famille est elle-même grande et variée. Autrefois, le violon ne possédait pas la mentonnière et les violonistes européens le tenaient en l'appuyant sur la clavicule, du fait qu'ils chantent en jouant du violon, alors que les Arabes ont toujours mis le violon sur le genou. Autrefois, ses cordes étaient en boyau de mouton et les améliorations ont été faites à travers les âges. Les changements sont apparus sur la forme et sur l'embellissement du son. Au 19e siècle, après que des luthiers avaient amélioré l'archet, le grand compositeur Paganini a créé le pizzicato, une méthode de jeu consistant à pincer les cordes du violon avec les doigts. L'empreinte italienne Les artisans italiens des 17e et 18e siècles ont également marqué de leur empreinte l'histoire du violon. Les luthiers tels que Amati, Guarnerius et surtout Stradivarius sont les plus célèbres. Stradivarius, de son vrai nom Antonio Giacomo Stradivari, qui aurait été un élève d'Amati, a réussi à donner une puissance au son du violon en l'allongeant et en le bombant. La puissance des violons signés Stradivarius serait également due au choix du bois et au vernis dont la composition serait jusqu'à ce jour inconnue. Les violons signés Stradivarius sont aujourd'hui les plus recherchés et les plus chers au monde. Le dernier Stradivarius, appelé «le Hammer», a été vendu en 2006 à 3,54 millions de dollars. Certaines personnes posséderaient des Stradivarius sans le savoir. C'est le cas de jeune étudiant anglais qui, par manque d'argent, s'était acheté un violon chez un brocanteur. Quelques mois après, alors qu'il se rendait au conservatoire, et pour éviter d'être écrasé par un autobus, il laisse tomber son violon sous les roues. Après avoir retrouvé son calme, l'étudiant découvrit que son instrument acheté à bas prix était l'œuvre du célèbre luthier italien. Les experts ont confirmé l'origine du violon de Stradivarius. Un musicien et chanteur de chaâbi tenant à garder l'anonymat posséderait également un Stradivarius qu'il emporte d'ailleurs régulièrement pour les soirées de mariage. Un expert français ayant vu les photos de cet instrument aurait proposé une forte somme d'argent. Ce chanteur sera-t-il un jour milliardaire ?