Djamal Oul-Abbas, secrétaire général du FLN, s'est rendu hier, à Ifri-Ouzellaguen, pour commémorer, en compagnie des cadres de son parti, la journée du 20 août 1956. «Nous sommes aujourd'hui au rendez-vous avec l'histoire», a déclaré le premier responsable du parti FLN devant ses militants. Il a indiqué que sa présence, sur les lieux où s'est tenu le premier congrès de la révolution, se veut «une réconciliation avec l'histoire», non sans faire l'amalgame entre son parti et le front historique qui a dirigé la guerre contre le colonialisme français. «C'est ici que s'est déroulé le premier congrès du FLN», a laissé glisser Djamel Oul-Abbas. L'orateur a jugé utile, par ailleurs, de rappeler les raisons ayant conduit les dirigeants historiques de la révolution à tenir ce congrès. «Le congrès de la Soummam fut un important virage dans l'histoire de la guerre de libération nationale. Les armes manquaient et l'organisation des structures n'existait presque pas», expliquera Djamel Ould-Abbas. «C'est grâce à Abane Ramdane, le stratège de la révolution qui venait de rejoindre le maquis, après avoir purgé cinq ans de prison dans les geôles coloniales, que la révolution s'est vu dotée de structures et d'une organisation dignes des grands mouvements révolutionnaires», a souligné le patron du FLN. «Le congrès de la Soummam a insufflé une véritable dynamique à la révolution, et a lancé les fondements du futur Etat algérien libre», a enchaîné l'orateur, qui a appelé à l'occasion à sanctuariser le site du Congrès de la Soummam. Il est utile de noter que la visite du secrétaire général du FLN s'est déroulée sans aucun incident, en dépit des appels incessants de certaines voix sur les réseaux, à interdire à Ould-Abbas de fouler le sol d'Ifri.