Tandis que Damas, Moscou et Teheran, préparent l'attaque contre les terroristes du Front El Nosra, dans la province d'Idlib, nombre de pays tentent de se lancer au secours des djihadistes. Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, estime qu'une fausse attaque chimique pourrait prochainement avoir lieu en Syrie. L'objectif de ses auteurs: entraver l'élimination des combattants djihadistes du Front al-Nosra. Le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a dit, hier, que la mise en scène d'une attaque chimique en Syrie, dans la région d'Idlib, aurait pour objectif d'empêcher l'élimination des combattants du Front al-Nosra, la branche d'Al-Qaïda, désormais connue sous le nom de Front Fatah al-Cham. Le ministre russe, qui a rencontré hier son homologue saoudien, Adel al-Jubeir, à Moscou, a dit que ce n'est pas la première fois que les Etats-Unis, quels qu'en soient ses dirigeants, fait passer la nécessité de changer les gouvernements dissidents, avant les objectifs communs d'éradication du terrorisme, a en outre déploré Sergueï Lavrov. «C'est ce qui s'est passé en Irak et en Libye», a-t-il rappelé, avant d'ajouter : «Ils essaient désormais de faire la même chose en Syrie, ou, pour le dire de manière plus exacte, ils ont essayé de le faire en Syrie, mais ont échoué». La veille, le général Alexeï Tsygankov, avait assuré qu'un stock important de produits chimiques, avait été livré aux militants du groupe Ahrar al-Sham, à Idlib, avec l'aide de l'organisation controversée des Casques blancs, afin de mettre en scène une attaque chimique. Selon Moscou, celle-ci permettrait ainsi de pointer du doigt la culpabilité du gouvernement syrien, et d'organiser une nouvelle intervention militaire. L'armée de Damas est engagée dans cette région, dernière poche du pays contrôlée par les djihadistes. L'armée russe a déclaré avoir reçu des informations de plusieurs sources de la province d'Idlib. «Un important stock d'agents toxiques a été transporté dans la ville de Saraqib, à l'est d'Idlib, sur deux camions venant du village d'Afs [a dit le général Alexeï Tsygankov». Selon lui, «les produits chimiques auraient été livrés à un dépôt d'armes utilisé par le groupe Ahrar al-Cham», «accompagné des huit membres de l'organisation des Casques blancs». D'après ce communiqué, «plus tard, une partie du chargement a été placée dans des barils en plastique non marqués, et transportés vers une autre base, dans le sud d'Idlib, afin d'user d'armes chimiques, et de reprocher aux forces gouvernementales d'utiliser des substances toxiques contre des civils». Moscou a dit que l'USS Ross, un destroyer américain, était entré en Méditerranée le 25 août, armé de 28 missiles de croisière Tomahawk. Le même jour, la Russie avait prévenu, que des djihadistes prépareraient une attaque chimique en Syrie, qui pourrait déboucher sur une nouvelle intervention militaire. Quelques jours plus tôt, les Occidentaux avaient d'ailleurs mis en garde Damas. John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Donald Trump, avait prévenu que Washington réagirait «très fortement», si l'armée syrienne avait recours aux armes chimiques, dans son offensive pour reprendre la province d'Idlib, l'un des derniers fiefs des insurgés islamistes dans le pays, ecrit un média russe. Nombre de pays occidentaux tentent d'empêcher la défaite des terroristes du Front El Nosra, soutenus par le président turc Erdogan. Pour ces pays, Damas ne doit pas triompher contre les terroristes, qui occupent aujourd'hui, la province. Damas, Moscou et Teheran luttent contre les terroristes de Daech, Ahrar El Cham, Front El Nosra, et Djeich El Islam, soutenus par nombre de pays occidentaux et du Golfe. Le kremlin accuse Washington de prépaper une attaque contre Damas, pour empêcher la défaite du Front El Nosra, soutenu par le président turc.