Le président du mouvement El-Islah, Filali Ghouini, a plaidé, hier, lors d'une rencontre avec des cadres de son parti à Sétif, pour un large dialogue qui aboutira par la suite à un consensus national autour d'un minima politique. Il a aussi indiqué que ce dernier, qui doit être soutenu par la base, est la seule solution susceptible de garantir la stabilité du pays et de ses institutions. Ghouini s'est aussi réjoui du fait que plusieurs partis politiques aient adhéré à cette proposition à laquelle a appelé El-Islah depuis son troisième congrès, tenu en 2016. "L'Algérie ne peut être gérée ni par un seul parti politique ni par une seule équipe. Toutes les formations politiques doivent participer à la construction du pays, afin de le faire sortir de la crise. Outre la classe politique, ce projet doit être aussi soutenu par l'élite", dira Ghouini qui a aussi appelé les cadres d'El-Islah à engager des concertations avec les partis politiques au niveau des wilayas et, du coup, engager une large réflexion au niveau de la base. Par ailleurs, le chef de file d'El-Islah a rappelé que son mouvement fait partie des premières formations politiques qui ont annoncé leur participation à l'élection présidentielle de 2019 tout en affirmant que le conseil consultatif (madjlis echoura) décidera de la façon de participation lors de la dixième édition l'université d'été. Il a, par ailleurs, critiqué de manière acerbe le gouvernement qu'il a qualifié de gouvernement non représentatif. Chiffres à l'appui, l'hôte de Sétif avance les chiffres des élections. "Sur les 23 millions d'Algériens constituant le corps électoral, 15 millions d'électeurs n'ont pas voté, et si l'on compte les bulletins nuls et les électeurs dont les voix n'ont pas été comptabilisées à cause de l'application du seuil électoral, on peut dire que le gouvernement actuel ne représente que 4 à 5 millions d'Algériens électeurs. C'est inadmissible", dira Filali Ghouini. Sur un autre volet, le premier responsable d'El-Islah a énergiquement dénoncé l'appel du MAK à constituer un groupe armé en le qualifiant d'appel à la violence qui vise à déstabiliser le pays, l'unité du peuple et l'intégrité du territoire. Côté économique, Ghouini a appelé à un large dialogue pour trouver les meilleurs mécanismes qui permettent au pays de sortir de l'économie de la rente. F. SENOUSSAOUI