Le président du mouvement El-Islah, Filali Ghouini a annoncé, hier, à Bordj Bou-Arréridj, l'adhésion de son parti à l'appel lancé le 20 août dernier par le président de la République, concernant la constitution d'un front populaire. "Nous sommes prêts à adhérer et à apporter notre soutien à cet appel", dira M. Ghouini qui ajoute que son mouvement œuvre depuis longtemps pour une prise de conscience en rapport avec la conjoncture actuelle porteuse non seulement de germes de danger extérieur contre la stabilité du pays, mais également d'une menace interne visant à atteindre le moral de la société, pour la fragiliser et la rendre encore plus vulnérable et instable. "Ce front populaire va contrecarrer toutes les manœuvres politiciennes et les tentatives de déstabilisation de nos rangs par des interprétations erronées ou en opposition aux préceptes de notre religion. Grâce à ce front populaire, nous allons faire face à tous les fléaux, et en premier lieu à la corruption et à la drogue qui rongent notre économie et notre société", précise M. Ghouini, dans une déclaration à la presse suite à l'ouverture des travaux du bureau national du mouvement, consacrés à l'examen du dossier de la prochaine présidentielle, du front populaire et de la rentrée sociale. Pour ce qui est de la participation de son parti à la prochaine élection présidentielle, M. Ghouini a précisé que ce sujet a été traité durant l'université d'été et la participation du mouvement est votée à la majorité. "Nous, au mouvement El-Islah, avons déjà tranché la participation à l'élection présidentielle de 2019. Il reste, maintenant, les modalités pratiques. Deux options se dégagent avec leurs avantages et leurs inconvénients au sein du parti. Durant l'université d'été, le majless echoura a décidé de participer à une alliance, en soutenant un candidat, en tant que partenaire bien entendu, et non pas en tant que simple figurant", a annoncé M. Ghouini. Le président d'El-Islah a souligné, en outre, l'engagement du mouvement à poursuivre l'intensification d'efforts dans la phase prochaine en concertation avec les autres composantes de la classe politique en prévision de la prochaine présidentielle. "Au mouvement El-Islah, nous optons pour une grande entente nationale, rassemblant les différents acteurs politiques influents, pouvoir et opposition de concert. Nous considérons que la force de ce consensus doit résulter d'une grande base populaire", ajoute M. Ghouini tout en précisant : "Nous sommes partisans d'un consensus qui réunit tous les courants politiques." Pour la prochaine rentrée sociale, face à la situation politique et économique du pays, le conférencier interpelle le gouvernement pour lancer le dialogue avec les partis politiques et les syndicats afin de préparer la rentrée sociale prochaine. "Les ministres doivent entamer des concertations avec les partis et les syndicats pour une rentrée sociale réussie et apaisée", a demandé Filali Ghouini en proposant la mise en place de grands ateliers économiques, encadrés par des compétences nationales et dotés de tous les outils de travail nécessaires afin de présenter une stratégie devant assurer le décollage économique tant attendu. Chabane BOUARISSA