Tout ne s'est pas déroulé comme sur des roulettes s'agissant de la présente année scolaire dont la rentrée a eu lieu mercredi dernier. Plusieurs établissements n'ont pas encore repris, plus particulièrement dans le cycle primaire. C'est dire que le secteur de l'éducation n'est pas en bonne santé telle qu'elle est affichée. Plusieurs écoles ont dans un état qui laisse à désirer. Le cas de l'école primaire Babou du village Attouche, dans la commune de Makouda, illustre bien une situation de dégradation avancée, voire même d'abandon total. A la surprise des parents, le jour de la rentrée, ces derniers découvrent stupéfaits des salles à l'abandon, des murs dégradés, lézardés, des chaises et des tables cassées, des eaux usées qui ruissellent partout. Le plus grand choc c'est ce qui été découvert au sein de la cantine de l'école. En effet, stupéfaits, les parents découvrent des nids d'oiseaux et de rats qui ont niché dans les ustensiles dans lesquels on prépare la nourriture pour les enfants. Tout est rouillé et jeté pêle-mêle dans la cuisine qui ressemble à une décharge. Stupéfaits, les parents décident après coup d'empêcher leurs enfants de se rendre à l'école et de les garder à la maison jusqu'à ce que la situation soit prise en main et que l'école retrouve son lustre d'antan. La situation dans laquelle se retrouve l'école Babou aujourd'hui n'est pas tombée du ciel. En effet, nombreux sont les habitants du village attouche, notamment des parents d'élèves, qui affirment avoir tenu au mois d'avril dernier une réunion avec les autorités locales (daïra et APC) de Makouda, une réunion durant laquelle ils ont alerté sur la situation de dégradation de l'école et demandé sa réfection. Promesse a été faite par les différents responsables concernés de retaper la structure. Mais cette promesse a été mise au placard et le résultat est là : une école entièrement dégradée et ressemblant à une étable. D'autres élèves de certaines régions n'ont pas également rejoint les bancs des classes. C'est le cas pour ceux de l'école primaire du village Tala Mahrez, dans la commune d' Irdjen. L'école est toujours fermée en raison des travaux de réfection qui se poursuivent. A M'kira, les élèves fréquentant l'école Mohamed Fodhil, de Taka, n'ont pas rejoint non plus les bancs de l'école. Ils sont contraints à prendre encore des journées de vacances supplémentaires. La raison ? Leurs parents ont refusé de les envoyer dans le nouveau bloc scolaire suite à une décision de l'assemblée générale du village. Les élèves du village Taka poursuivaient jusque-là leurs études dans une ancienne école réalisée en préfabriqué durant les années 1990. Il va sans dire que près de 30 ans après, la structure n'est plus en mesure de recevoir des élèves, surtout que l'établissement a été presque détruit par un incendie en 2017. Lancés depuis 5 années, les travaux de réalisation de ce nouveau groupe scolaire composé de 7 salles de cours et d'un bureau pour le directeur n'est toujours pas en mesure de recevoir les élèves dans les meilleures conditions. Elles sont nombreuses les écoles primaires en particulier qui doivent bénéficier d'opérations de réhabilitations dans plusieurs localités de la wilaya qui, malgré les manques, caracolent toujours en tête des résultats de fin des différents paliers depuis plus d'une dizaine d'années.