Pour trancher dans le dossier des œuvres sociales, la ministre de l'Education nationale préconise l'organisation d'un référendum avec le partenaire social du secteur, vers la fin de l'année scolaire. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a exprimé hier sa grande satisfaction quant au déroulement de la rencontre, qui l'a regroupée avec les partenaires sociaux du secteur, notamment les dix syndicats, l'association et la fédération des parents d'élèves. Invitée du forum du journal El Moudjahid, Benghabrit a affirmé que la nature de la relation qui regroupe la tutelle avec le partenaire social est une relation basée sur la «confiance» et la «communication». A ce propos, elle a souligné que «désormais la balle est du coté des syndicats», assurant que «la décision qui sera prise par le partenaire social sera approuvée par la tutelle». La ministre a ensuite fait savoir que «les principaux syndicats sont d'accord pour la prolongation du mandat», notant que «les travailleurs qui ne sont pas affiliés aux syndicats peuvent se présenter aux élections». Selon elle, la rencontre était très constructive dans la mesure où elle a pu évoquer plusieurs questions d'actualité, dont la surcharge des classes. S'exprimant à ce sujet, la ministre de l'Education a estimé «impossible» la réintégration des élèves exclus, en même temps lutter contre la surcharge des classes. Selon elle, ces deux demandes sont complètement contradictoires, car on ne peut pas lutter contre la surcharge, en gardant les élèves qui ont été orientés vers les centres de formations professionnels. «La surcharge des classes est due au retard de réalisation des projets et à l'augmentation du taux de natalité», a-t-elle dit, avant d'ajouter que «pour la réussite de cette rentrée, le gouvernement a fourni tous les moyens matériels et humains». Pour le redoublement des élèves, l'invitée du forum a expliqué que l'école est obligatoire à partir de six ans jusqu'à 16 ans ; dépassant cet âge, a-t-elle poursuivi, le redoublement des élèves est soumis à des conditions. Ainsi, «ce n'est pas possible d'imposer au conseil des élèves par une méthode administrative, la réintégration des redoublants», a-t-elle soutenu. «Notre objectif principal est d'améliorer la qualité de l'enseignement», a précisé la ministre. Dans ce contexte, la première responsable du secteur a révélé que le taux de redoublement pour les trois cycles est de 5,8% (primaire), 18,7% (CEM) et 15,7% (secondaire). «On ne peut pas parler de déperdition scolaire, quant on sait qu'aujourd'hui, les élèves exclus des établissements pédagogiques ont la possibilité de s'orienter vers l'enseignement et la formation professionnels», a indiqué la ministre, préconisant «l'organisation de campagnes de sensibilisations sur l'importance du secteur de l'enseignement et de la formation professionnels, à travers les établissements du pays». A ce propos, elle a signalé que «l'échec scolaire n'existe pas», et que les élèves ont juste besoin de prise en charge pédagogique. Réorganisation des examens de 5e et du bac S'agissant de la réorganisation des deux examens de 5e et du Baccalauréat, Benghabrit a rappelé que ce dossier sera évoqué lors de la rencontre, qui sera organisée durant le mois d'octobre prochain. A cet effet, elle précisé qu'aucune mesure relative à la réforme du baccalauréat ne sera prise lors de cette année scolaire, mais seulement une réorganisation des deux examens de 5e et du bac. En outre, Nouria Benghabrit a indiqué, encore une fois, que la formation en faveur des nouveaux enseignants est juste une formation préparatoire. S'exprimant au sujet de la généralisation de l'enseignement de la langue Tamazight, la ministre de l'Education a indiqué que pour cette année scolaire, plus de 44 wilayas enseignent cette langue. «Le nombre de wilaya a augmenté par rapport aux années précédentes, où les wilayas concernées étaient seulement de 11», a-t-elle souligné. Par ailleurs, l'oratrice a fait savoir que pour faire réussir cette rentrée scolaire, son département s'est basé sur quatre principaux axes, notamment le domaine réglementaire, le domaine pédagogique, le domaine de la gestion, et celui de la formation.