Les élus de la liste «Ensemble Pour Bougie», formant l'opposition à l'APC de Béjaïa, ont décidé de quitter les travaux de l'assemblée tenue avant-hier pour dénoncer ce qu'ils qualifient de «mépris affiché par le maire de Béjaïa à l'égard des élus et le non-respect des délibérations de l'assemblée, approuvées à l'unanimité de surcroît». Ces élus reprochent à l'exécutif communal «sa léthargie», qui se traduit par la non-prise en charge, de manière effective et sérieuse, des questions urgentes relatives à la gestion de la ville, notamment celles liées à l'hygiène et l'environnement. Les élus de l'opposition à l'APC de Béjaïa rappellent, à juste titre, dans une déclaration rendue publique hier, qu'en date du 12 juin, ils ont proposé la tenue d'une assemblée extraordinaire à l'effet de traiter de la problématique de l'hygiène communale d'une manière générale, et la gestion des ordures ménagères en particulier. Une proposition, affirment-ils, adoptée à l'unanimité, avec une promesse de sa tenue au plus tard le 20 juin. Toutefois, ils déplorent que, trois mois après la dernière assemblée, cette promesse ne soit pas encore tenue. «On nous invite à une assemblée générale extraordinaire pour nous soumettre un ordre du jour de moindre importance. Devant cet état de fait, nous dénonçons la négligence affichée relative à l'hygiène communale, en dépit de l'urgence sanitaire d'une part, et du mépris réservé à l'égard des membres de l'APC d'autre part», a-t-on déclaré. Par ailleurs, les élus de la liste «Ensemble pour Bougie» s'opposent à l'ouverture de crédit pour l'acquisition et l'aménagement d'un immeuble au quartier «Edimco», destiné au recasement des commerçants du carrefour des Quatre chemins entre autres, pour un montant global de 444.604.747,25 DA. Pour rappel, ces commerçants ont été délogés en mars dernier, pour permettre la réalisation d'un échangeur». Nous avons rappelé au président de la commission des finances (…), «que les membres de cette commission, réunie en date du 13/08/2018, ont rejeté à la majorité ladite proposition pour plusieurs motifs», a-t-on expliqué. Ce rejet est motivé, selon ces mêmes élus, par «l'inopportunité d'une telle importante dépense». «Avec une telle somme, notre APC peut réaliser de grands projets, comme construire un immeuble plus important à la place dite Ifri, au marché Lekhmiss, ou même au marché Edimco. Il y a aussi des locaux à Sidi Ali Lebhar qu'il faut exploiter», a-t-on argumenté. En outre, ces mêmes opposants soutiennent que la prise en charge des commerçants délogés de leurs locaux doit être effectuée par la wilaya, car, soulignent-ils, «la délocalisation et le recasement des commerçants du carrefour des Quatre Chemins ont été motivés dans le cadre d'un projet sectoriel».