Bien qu'elle soit sur le point d'être dissoute, l'Assemblée communale d'oued Ghir à Béjaïa continue à se soucier de la situation de la localité. Dans une déclaration qui nous est parvenue hier, les élus d'Oued Ghir ont, à l'issue d'une session extraordinaire, rejeté à l'unanimité l'implantation d'une décharge publique intercommunale sur le sol de leur commune. Les élus d'Oued Ghir justifient leur position par «les dangers qui planent sur les citoyens, l'environnement et la flore». Les élus estiment qu'«au lieu de prévoir des projets de développement et d'investissement pour absorber le chômage, l'administration programme de faire de notre commune une décharge publique». Partant, ils s'élèvent contre «l'acharnement de l'administration à vouloir implanter ce projet» rappelant la tentative entreprise en 2002 et avortée par les citoyens et le mouvement associatif. «L'irréparable aurait été commis à Bouchekroune, lieu hautement symbolique, où furent tombés 35 de nos valeureux martyrs», soulignent encore les élus de l'APC d'Oued Ghir avant de s'interroger «jusqu'à quand l'administration continuera-t-elle à mépriser notre commune?» «Une commune qui constitue la porte d'entrée et une vitrine de Béjaïa», poursuivent les rédacteurs du communiqué en soutenant qu'«après l'implantation sur des terrains communaux d'une caserne CRC, l'administration s'entête aujourd'hui à faire de notre commune une décharge». En conclusion, les élus de la municipalité d'Oued Ghir déclarent refuser «de s'inscrire contre la volonté des citoyens et du mouvement associatif, exprimée déjà en 2002», mais ils omettent cependant de proposer une solution d'échange car le projet de la wilaya est aussi une réponse à la multiplication de décharges sauvages dans la région, à l'image de celle créée sur un terrain agricole non loin de la nationale 26 entre El-Ksseur et Oued Ghir.