Jamais dans l'histoire d'une instance fédérale, une pareille situation ne s'était produite, elle défie toute chronique. Elu le 04 mars 2017, Abdelmadjid Nehassia sanctionné le 25 mai 2017, cela dit, deux mois après avoir débuté son chantier. Le ministre de la Jeunesse et des Sports (MJS) de l'époque Ould Ali, avait donc décidé de le suspendre en réaction à l'instabilité que connaissait l'instance depuis son élection. Concernant le restant de la gestion de la FAB, c'était «le premier vice-président, en l'occurrence Abdeslam Draa, seul candidat devenu président élu à l'assemblée générale, laquelle, avait assuré l'intérim durant 60 jours. Le hic c'est que la Fédération algérienne de boxe avait un président légitime en la personne de Nehassia Abdelmadjid, surtout que ce dernier a été reconnu par l'AIBA. La décision du MJS avait intervenu au moment où la FAB traversait une crise née du bras de fer entre Nehassia et les membres de son bureau fédéral autour de la désignation des nouveaux staffs techniques et directeur technique nationaux, sans oublier les résultats en dents de scie des jeux de la Solidarité islamique de Bakou 2017, où la boxe algérienne s'était contentée d'une petite médaille de bronze. Madjid Nehassia ne comptait pas s'arrêter là pour ce qu'il qualifie d'un énième dérapage de la part des membres de l'AG de la FAB et de la tutelle». «J'ai envoyé une correspondance à l'AIBA pour dénoncer ces dérapages. Ils ont promis de traiter ce dossier dans les plus brefs délais, et dieu merci, j'ai obtenu gain de cause après avoir été réhabilité par le Tribunal des règlements des litiges sportifs (TARLS) en gagnant mon procès, malgré tout». Sur comment il a intercepté cette décision, «Parfaitement, je m'y attendais quelque peu, compte tenu des règles qui étaient bafouées. Je m'étais dit que le sport allait en subir les conséquences, je ne m'étais pas trompé». «Il faut dire que la décision du Tribunal des règlements des litiges sportifs fait suite à ma plainte qui avait fait, en mai 2017, l'objet d'une suspension de la part du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), maintenant tout est à refaire». Comment seront faits les prochains jours, il rétorque, «Après ce verdict et selon la dernière nouvelle, je devais reprendre mes services, le 04 juin prochain, ce n'en fut rien. Le dérapage avait commencé de l'ancien ministre des Sports, Ould Ali, qui m'avait suspendu alors qu'il n'avait pas le droit, surtout à titre provisoire. La tenue de l'AGE qui a suivi était aussi illégale, je suis le seul habilité à la convoquer, selon la réglementation, ils n'ont fait qu'à leur guise et voici le résultat. Seulement, un grand problème existe au sein de la structure fédérale, celui des quelques membres du BF que je considère comme ‘persona non gratta'». J'avais dit qu'une fois installé, je rassemblerai toute la famille de la boxe ensuite je provoquerai une assemblée générale extraordinaire avec comme ordre du jour, l'élection des membres du bureau fédéral, l'inverse me mènera doit vers la sortie, cela dit je ne compte pas reprendre, malgré tout. En revanche, j'estime qu'il faut revoir les textes, avec ceux de laisser le président choisir ses éléments, comme ce fut le cas en football, une manière pour mieux entreprendre le mandat. Seulement aujourd'hui, tout ceci semble basculer puisque Nehassia n'a pas encore réintégré son poste à la tête de la fédération. Comment sera fait demain et qu'attend la tutelle pour réhabiliter Nehassia, puisque tous les arguments sont de son côté, aussi, l'élection de Draa n'a été reconnue ni par le Comité olympique algérien (COA), ni par l'Association internationale de boxe amateur (AIBA) à laquelle est affiliée la FAB. D'ailleurs, l'AIBA devait évoquer ce vendredi la situation de la boxe algérienne et le cas de Nehassia à la tête de la FAB, lors d'une réunion des membres de son bureau exécutif. Pour l'heure, l'AIBA communique toujours avec Mohamed Madjid Nehassia à travers différents communiqués et par des correspondances en tant que président légitime de la FAB. Si non, comment expliquer le fait que le diplôme de passage de grade décerné par l'AIBA à un arbitre international fut expédié directement à Nehassia. Pour ce dernier «La boxe a besoin d'un souffle nouveau, je pense qu'elle est bien partie pour ne pas aller loin. Je fais confiance à l'instance internationale et à notre ministère, aussi je garde espoir quant à l'application des textes. Je tiens par ailleurs à déplorer le bilan de la participation algérienne aux dernières compétitions officielles, lesquelles sont loin d'honorer le pays».