Le collège chahid Mohamed Zeghou de Bordj El Baâl dans la commune de Dahra, située à 90 km au nord-ouest de Chlef, a été inauguré en 2013 et fonctionne sans cantine. Pourtant, les élèves habitent à plus de cinq kilomètres et plus pour certains. «Des procédures administratives bureaucratiques défèrent cette ouverture d'une échéance à une autre», font remarquer les parents d'élèves. Il va sans dire que l'écrasante majorité des collégiens sont issus de localités éparses et à relief accidenté. «La plupart n'ont pas où aller pour déjeuner; tant que ce réfectoire n'est pas ouvert ; ils passent toute la journée sans manger car ne pouvant rejoindre leur maison à cause du temps du repos réduit. Il est difficile pour eux de tenir pendant toute la durée des cours sans manger», note les parents. Certes, après des années d'attente, ce CEM a été ouvert en 2013 au grand soulagement des habitants de cette commune enclavée. «On ne mange rien toute la journée, au moins qu'ils nous donnent un repas froid, comme tout le monde, s'exprima Toufik un collégien de la 4e année. Même les enseignants n'ont pas où aller manger». «Nous avons souffert longtemps. Pour nous restaurer, on se contente d'un repas froid : fromage, pain et limonades», nous a dit un enseignant. «Tous les collégiens qui y avaient étudié n'avaient pas bénéficié de repas. Nous avons fait des démarches, mais le projet n'a pas été accordé pour cet établissement scolaire», nous a déclaré un parent d'élève. Devant cette situation, les collégiens du CEM chahid Mohamed Zeghou implorent les responsables concernés afin de trouver une solution au problème de la demi-pension dans le but d'améliorer les conditions de scolarité de leurs enfants.