«Avec 79 134 signatures légalisées dans pas moins de 25 wilayas, je peux vous annoncer dès aujourd'hui que je déposerai lundi, soit dans les délais requis par la loi, mon dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel.» C'est ce que nous a affirmé hier le candidat à la magistrature suprême, Rachid Bouaziz, tout auréolé de «ce premier succès», grâce, a-t-il dit, «à la mobilisation sans précédent de nos jeunes, universitaires surtout, et de l'élément féminin que nous ne manquerons pas de remercier au passage pour leur dévouement. Malgré les obstacles tant au plan local que central, leur volonté a fini par payer.» Et d'ajouter : «Ce sera également le même jour que j'annoncerai officiellement ma candidature à la salle de l'ex-CIP. A présent, j'attends seulement l'autorisation de la Drag de la wilaya d'Alger.» Cet ex-syndicaliste reconverti en politique à l'occasion du prochain scrutin, qui affiche une confiance quant à la légitimité de sa candidature, pense d'ores et déjà à la campagne électorale. «Notre cellule nationale a déjà tracé un programme de campagne qui sera appelé à être modifié en fonction de la disponibilité de nos représentants.» Au cas où son dossier est retenu, notre interlocuteur se dit prêt à faire tout son possible pour faire connaître son programme électoral qui comporte 3 axes principaux, à savoir politique générale, économie et volet social. «Nous allons sillonner entre 18 et 25 wilayas. Nous entamerons inchallah notre campagne à partir de Tlemcen, car c'est dans cette wilaya que nous avons récolté le maximum de signatures», a-t-il précisé. Il reste que, selon lui, le Conseil constitutionnel devrait tarder à rendre son verdict. «Officieusement, a-t-il dit, le président de la République déposera aujourd'hui son dossier. Avec ses 1 500 000 signatures, cela représente beaucoup de travail.» Seule crainte cependant pour le candidat Bouaziz, son dossier, a-t-il avoué, comporte des signatures de citoyens ayant soutenu d'autres candidats. «Mais ce n'est pas pour autant un obstacle pour nous. Nous demeurons confiants pour peu que le Conseil constitutionnel fasse son travail en toute transparence. Il y a encore des dossiers de signature qui nous parviennent», a-t-il tenté de rassurer avant de conclure : «Je vous donne rendez-vous au CIP lundi à 10h30 pour un meeting qui regroupera tous nos représentants ainsi que des personnalités nationales invitées».