Le ministère de l'Education met le cap sur la formation. Non pas celle des élèves dont les programmes sont connus, mais en direction des instituteurs qui ont besoin aussi de se recycler. Dans ce cadre, «le ministère de l'Education nationale procédera, à partir du mois de juillet prochain, au lancement d'un Plan stratégique de formation des instituteurs, basé sur un enseignement interactif, intégrant ces derniers et leurs élèves», a fait savoir hier, l'inspectrice centrale du ministère de l'Education, Mme Fatiha Moualek, lors de son passage à l'émission l'Invité de la rédaction de la chaine 3 de la radio algérienne. Selon elle, «une école de qualité, en même temps qu'elle exige du temps, passe préalablement par une formation performante des instituteurs». Mme Moualek précise également que le plan de formation en question, qui sera étalé sur une période de trois années, va bénéficier, en priorité, «aux enseignants nouvellement recrutés “, dont elle indique qu'«ils auront à jouer le rôle de catalyseurs du changement». Pour le but d'améliorer leurs pratiques pédagogiques et éducatives, Mme Fatiha Moualek précise que «le cycle de formation élaboré à l'intention des enseignants comporte en outre, des cours de didactique des langues, des disciplines scientifiques et sociales et de conception de sujets d'examens». Commentant, par ailleurs, le phénomène de surcharge des classes, à propos duquel elle dégage la responsabilité du ministère de l'Education, l'intervenante signale que «cette question reste limitée aux seules localités où, dit-elle, ont été observés des retards de programmes de construction d'écoles», qu'elle impute à des années de restrictions budgétaires. Dans un autre contexte, la ministre de l'éducation, Nouria Benghabrit, a abordé le point de la violence exercée par les instituteurs contre les élèves dans le milieu scolaire. Elle a invité, samedi, les enseignants à bannir toute attitude négative, susceptible d'attenter à leur réputation et à celle du secteur, à l'instar de la violence contre les élèves et des cours particuliers. S'exprimant à l'occasion de la journée mondiale des enseignants, qui coïncide avec le 5 octobre, Mme Benghabrit a souligné «l'impératif pour les enseignants d'éviter certaines attitudes individuelles, susceptibles de donner une mauvaise image de l'enseignant, à l'exemple de la violence exercée contre les élèves, et aussi de pratiquer des dépassements vis-à-vis des intérêts des élèves, tels que la pratique des cours particuliers dispensés de façon abusive», appelant tout un chacun à dénoncer ce type d'attitude. A ce propos, la première responsable du secteur a mis en avant la nécessité de faire preuve de vigilance, afin d'éviter tout dérapage et préserver la gratuité du service public de l'Education. La célébration de cette journée, a-t-elle ajouté, «a pour objectif de consacrer l'aspiration à une école de qualité forte d'enseignants compétents, au fait des derniers développements aux plans pédagogique et scientifique». Mme Benghabrit a précisé, dans ce sens, qu' «une Ecole de qualité en appelle à des enseignants dotés d'un haut sens de responsabilité, et de qualités professionnelles basées sur l'équité, la tolérance, le respect et l'engagement envers les élèves et la famille éducative», mettant en avant «les efforts consentis par l'Etat, afin d'améliorer le statut social et les conditions professionnelles de l'enseignant».