L'athlète n'arrive plus à joindre les deux bouts. Nombreux pourtant, ces champions qui sont de bons élèves, les chiffres parlent pour eux. Selon des investigations, plus de 78% des sportifs de standing sont passés par de grandes universités. «l'entraînement proprement dit et les études, peuvent être compatibles, et ne sont pas généralement liés, une impulsion pour les athlètes, il suffit juste de s'organiser». Ceux sont les dires d'anciens professeurs de sport dans des établissements et entraîneurs de haut niveau, à savoir, les professeurs Doumi, Ferrari, Djeghmoun, Messaoudi, ou feu Menouar, des éducateurs qui ont produit d'excellents athlètes de niveau relevé au lendemain de notre révolution une époque où les moyens étaient plutôt rares. Aux états unis, la pratique régulière d'un sport durant les études est bien souvent considérée comme un frein à la progression scolaire de l'élève, en vertu de la fameuse incompatibilité entre sport et études. Les récents travaux, menés aux Etats-Unis par des spécialistes d'économie du sport, d'économie de l'éducation et d'économie du travail, et publiés dans les meilleures revues scientifiques, ont été jugés très instructifs. Les valeurs du sport passent avant les études Jamais autant d'argent n'a déferlé sur le sport. Mais si celui-ci a besoin de moyens financiers pour exister, encore faut-il savoir si cela concerne tous les sportifs, à quoi doit servir cet argent et où se situent les dangers. excepté le football. Alors, l'argent est-il compatible avec les valeurs du sport ? Pour bon nombre d'entraîneurs « les valeurs du sport passent avant même les études, pour devenir champion olympique, le sport passe avant». Ces derniers et pour atteindre le haut niveau, empêchent même, leurs athlètes de joindre d'étudier pour eux «L'on ne peut atteindre le seuil escompté en allant trébucher en classe. Souvent, l'on obtient rien, alors que devenir champion, est une fenêtre qui s'ouvre vers d'autres chemins». Le progrès du sport aux Etats-unis s'explique du fait d'un passage obligé du sport scolaire. Même les horaires sport-Etudes ont été aménagés pour la performance, cela dit, (09 h00/14 h-30), ce qui permet largement d'étudier et pratiquer du sport de haut niveau. Inversement à notre système scolaire loin d'arranger les destinées d'un athlète performant. Pas uniquement aux Etats unis, même cas pour de nombreuses nations, où l'Education physique et sportive (EPS) constitue une préoccupation majeure et certaine, la spécificité du sport scolaire tient à une double situation, celle de l'ancrage dans le monde éducatif et celle de l'appartenance potentielle au monde du sport au point de figurer parmi les critères pertinents du développement d'une nation. L'EPS et le sport scolaire peuvent, donc, représenter le «fer de lance» de toute politique de promotion et de généralisation de la pratique sportive hors du cadre scolaire. Aujourd'hui, beaucoup d'ingrédients, manquent pour le développement du sport, en dehors de l'absence de certains moyens, l'implication du sport scolaire devient plus que nécessaire. Une refonte même, du mouvement sportif s'impose, elle est utile dans la mesure où le sport se perd entre la précipitation de fournir des résultats et construire une stratégie pouvant le mener au long termes. Un travail de longue haleine que les responsables du sport national devraient y songer. Mais le choix entre le sport et la scolarité devient complexe. La difficile prise en charge de nos athlètes prouve que l'impact est devenu inquiétant. L'une des solutions, mise en aparté, celle, d'impliquer le sport scolaire comme dans les premières années de l'indépendance. Cette politique impliquant le sport scolaire, pourquoi pas le sport militaire, estomperait sans doute ce recul. Il est vrai que pour les parents le choix est complexe, alors que durant sa carrière, le jeune sportif ne rencontre généralement aucune difficulté l'empêchant de progresser. Celle-ci, divisée entre la puberté, l'adolescence et la maturité, trois étapes systématiquement respectées par les différents encadreurs lesquels, jouent un rôle prépondérant pour la suite de sa carrière sportive. En revanche, la cassure intervient lorsque l'athlète arrive en période difficile, celle notamment liée aux examens. Déperdition d'athlètes Ce phénomène n'est pas nouveau puisque bon nombre de sportifs et pas des moindres, ont préféré mettre fin à leur carrière sportive pour se consacrer pleinement à leurs études, ils n'ont pu joindre études et sport. Depuis l'âge de 10 ou 12 ans, ils passent plusieurs heures par jour à s'entraîner. Sans compter les multiples compétitions qui monopolisent leurs week-ends et une bonne partie de leurs vacances. Contraints par le temps, soumis aussi bien à la pression sportive qu'à celle de l'école, les sportifs de haut niveau qui n'entendent pas renoncer aux études n'ont pas la vie facile. L'affaire se corse avant ou encore après le bac. C'est le temps, souvent du début de la maturité sportive, des grandes compétitions internationales, de ces étapes que le sportif ne saurait manquer. Comment alors doser efforts scolaires et sportifs ? Comment bachoter lorsqu'une importante compétition internationale s'approche ? Bien souvent, le double-projet (sportif et scolaire) tombe à l'eau.