Les services de la sûreté de wilaya d'Alger ont enregistré, lors des 8 premiers mois de 2018, plus de 29 000 infractions routières relatives au stationnement ou à l'arrêt anarchique entravant le trafic routier, ce qui accentue l'encombrement au niveau de la capitale, a indiqué, lundi, le chef de service de la Sécurité publique relevant de la wilaya d'Alger. Un total de 29.122 infractions routières pour des cas d'arrêt anarchique a été enregistré lors des huit premiers mois de 2018, contre 42.064 infractions recensées durant la même période de 2017, a précisé le Commissaire principal de police, Hadj Youcef Ferhat, dans une déclaration à l'APS. A ce propos, M. Hadj Youcef a expliqué que l'arrêt anarchique au niveau du réseau routier (routes principales et secondaires) ainsi que sur la bande d'urgence est l'une des causes des bouchons enregistrés à Alger. Il a ajouté, à ce propos, que le phénomène de l'encombrement et des points noirs au niveau du réseau routier à Alger a pour origine l'importante expansion du parc automobile qui compte près de 1,7 million de véhicules, le flux de plus en plus grand de véhicules transitant quotidiennement par Alger vers d'autres sens, la dégradation des routes et l'absence de parkings en mesure d'accueillir le nombre important de véhicules, ce qui incite, a-t-il expliqué, les automobilistes à marquer des arrêts anarchiques sur les routes et près des trottoirs. M. Hadj Youcef a également cité les nombreux travaux et ateliers d'entretien des routes entrepris même pendant les heures de pointe, outre les nombreux accès et sorties secondaires bifurquant vers les voies principales. Le faible engouement des citoyens pour l'utilisation des moyens de transport public, à l'instar du métro, du tramway et des trains, en sus du refus des familles d'emprunter un seul véhicule vers une même destination, sont autant de facteurs intensifiant le phénomène des embouteillages au niveau de la capitale, a relevé le commissaire principal Hadj Youcef. Détaillant les efforts consentis par la DGSN en vue de mettre fin au phénomène de l'encombrement, le responsable a cité la mise en place d'un plan de sécurité anticipatif dans le but de réduire et d'absorber les embouteillages, notamment pendant les heures de pointe (7 à 10 h), un plan, a-t-il expliqué, sur le déploiement de brigades de la sécurité routière tout au long des voies secondaires et principales de la wilaya. Il a indiqué, en outre, que la mise en œuvre dudit plan visait à éviter les accidents de la circulation dus à l'excès de vitesse, et à fournir aide et assistance aux véhicules en panne en les écartant de la voie principale, et ce, pour assurer la sécurité du chauffeur et éviter tout accident. A cet égard, il a fait état d'une coordination constante avec les autorités locales chargées de l'organisation de la circulation routière, visant à trouver des solutions appropriées en mesure de réduire la densité routière à travers notamment l'intensification des campagnes de sensibilisation en matière de prévention et de sécurité routières. Les services de la Sûreté de la wilaya d'Alger ont enregistré, durant les huit premiers mois de l'année 2018, un total de 501 accidents, 24 morts et 549 blessés, outre les 2934 véhicules mis en fourrière et 52.143 permis retirés, contre 852 accidents, 40 morts et 961 blessés durant la même période de l'année 2017, a-t-il rappelé. Dans une déclaration à l'APS, le chargé de l'information et de la communication au niveau du Service de la Sécurité publique, le lieutenant Mehdi Ahbab a fait savoir que des rapports périodiques sont adressés aux autorités compétentes concernant l'état des routes, les canalisations bouchées et les fissures au niveau des routes, dans le but de procéder à leur réparation et éviter les accidents de la circulation.