L'Arabie saoudite accusée Le journaliste opposant saoudien Jamal Khashoggi aurait été tué et décapité, écrit un journal turc. Jamal Khashoggi a été torturé puis décapité dans le consulat de son pays à Istanbul, a affirmé hier le quotidien Yeni Safak. L'éditorialiste critique de Riyad s'est rendu au consulat le 2 octobre pour des démarches administratives en vue de son mariage. Il n'a pas été vu depuis. Expliquant avoir eu accès à des enregistrements sonores de ce qui s'est déroulé ensuite, Yeni Safak explique que M. Khashoggi a été torturé au cours d'un interrogatoire et que ses doigts ont été coupés par des agents saoudiens. Le président turc a proposé à l'Arabie saoudite de présenter une preuve que le journaliste opposant Jamal Khashoggi a quitté le consulat. Ce qui n'a pas été fait. La police turque accuse l'Arabie saoudite d'assassinat du journaliste opposant, et dit que le jour où le journaliste était au consulat, quinze hommes étaient arrivés d'Arabie saoudite et sont repartis. Pour la police turque, ces quinze hommes ont été dépêchés par l'Arabie saoudite pour tuer le journaliste opposant saoudien Jamal Khashoggi. La police a perquisitionné le consulat et dit avoir obtenu de nouveaux indices pour l'enquête. Le ministre turc des Affaires étrangères a accusé l'Arabie saoudite de ne pas coopérer. Tandis que Washington soutient l'Arabie saoudite, de nombreuses entreprises boudent la conférence économique qui aura lieu en Arabie saoudite en octobre. Hollywood a annulé une coopération pour 400 millions de dollars avec l'Arabie saoudite. Plusieurs des hommes suspectés par les autorités turques d'être responsables de la disparition du journaliste appartiennent aux services de sécurité attachés au prince, selon le New York Times. Un des quinze hommes suspectés par les autorités turques de figurer parmi les responsables de la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, le 2 octobre à Istanbul, est un collaborateur du prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman, selon les informations du New York Times. Le quotidien américain dit que nombre de ces quinze suspects ont travaillé pour les services de sécurité et militaires d'Arabie saoudite, ou pour des ministères. Malgré ces faits, le président américain soutient l'Arabie saoudite, et a dit, hier, que les Etats-Unis avaient besoin de l'Arabie saoudite dans la lutte contre le terrorisme. «Nous avons besoin de l'Arabie saoudite dans la lutte contre le terrorisme, tout ce qui se passe en Iran et ailleurs», a dit le président américain sur Fox Business, insistant par ailleurs longuement sur l'importance pour l'économie américaine des contrats d'armement conclus avec Riyad. Le président américain dit qu'il ne souhaite pas annuler la coopération avec l'Arabie saoudite et pour l'énorme contrat d'armement de 110 milliards de dollars. L'Arabie saoudite est, pourtant, accusée par nombre de pays de soutien au terrorisme, dont Tahrir El Cham.