Les prix du pétrole reculaient hier en cours d'échanges européens, effaçant leur rebond de la veille dans un marché s'éloignant des actifs risqués en raison des inquiétudes géopolitiques et commerciales. Dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 75,98 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 91 cents par rapport à la clôture de veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance reculait de 1 dollar à 66,33 dollars. «Le pétrole est encore une fois plombé par le sentiment d'aversion au risque qui a pris les marchés à l'approche du week-end» et pèse également sur les Bourses, a commenté Craig Erlam, analyste chez Oanda. «La combinaison de la volatilité du marché et d'une baisse des tensions géopolitiques au Moyen-Orient explique la baisse récente du pétrole», a pour sa part affirmé Jameel Ahmad, analyste chez FXTM. L'or noir avait grimpé au début du mois à son plus haut en quatre ans, alors que les sanctions américaines contre l'Iran viseront directement les barils du troisième producteur de l'Opep à partir de début novembre. Le ministre de l'Energie du premier exportateur mondial de pétrole a affirmé que l'Arabie saoudite ne se servirait pas du pétrole comme d'une arme économique, alors que la tension monte entre le Royaume et ses partenaires économiques après le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. Enfin, «la montée des stocks américains n'aide pas le marché», a complété Erlam, alors que les données hebdomadaires sur les stocks de brut ont montré que l'offre dépassait largement la demande des raffineries ou des exportations aux Etats-Unis, premier consommateur mondial.