L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) accuse certaines parties de vouloir ternir l'image du syndicat national, en Algérie et à l'étranger. Affirmant d'abord que l'UGTA subit des pressions externes depuis quelques années, son secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd, a dénoncé, sans les nommer, «les agissements de certaines parties internes», qui veulent, selon lui, dénigrer l'UGTA à l'échelle internationale. Dans son discours prononcé hier, à l'occasion de l'ouverture des travaux de la 3e conférence du Syndicat des travailleurs du tourisme et du commerce, à l'hôtel Mazafran à Alger, il a notamment rejeté l'intervention de la Confédération syndicale internationale (CSI) dans les affaires de l'Algérie. Selon lui, cette instance internationale tente, depuis plusieurs années, de faire pression sur l'Algérie, en établissant des rapports accablants sur l'Algérie en matière de violations des droits syndicaux. Chose que réfute en bloc Sidi Saïd, dénonçant l'ingérence de la Confédération dans les affaires internes de l'Algérie. «Notre pays souffre, depuis près de huit ans, d'ingérence dans ses affaires internes, par le biais de syndicats, tandis que la Confédération syndicale internationale tente d'empêcher l'exercice des droits syndicaux dans le pays», a-t-il déploré. Après avoir nié que l'UGTA travaille avec de l'argent «sale», son SG affirme mener un combat contre cette instance depuis plus de quatre ans. L'intervenant a même menacé de se retirer de la Confédération, en signe de protestation contre son ingérence. «En tant que membre adhérent à la CSI, l'UGTA n'y a rien gagné, bien au contraire», a-t-il estimé. «Sortir de cette Confédération internationale sera un acte normal, et ne constituera pas une crise pour l'UGTA», a-t-il souligné. Et d'ajouter : «Si nous en sortions, nous bénéficierons des contributions que nous versons annuellement à cette organisation internationale pour payer nos travailleurs ici». Allant plus loin, Sidi Saïd a accusé, également, certains pays arabes, sans les nommer, d'œuvrer contre les intérêts de l'Algérie. Le soutien à Bouteflika est «non négociable» Il a estimé en outre, que le gouvernement était un partenaire efficace dans le combat pour le succès, soulignant que les revendications non satisfaites des travailleurs, ne peuvent être résolues que par le dialogue, et non pas par la violence. A cet effet, il a souligné la nécessité de maintenir la sécurité et la stabilité dont jouit l'Algérie, grâce aux efforts de Abdelaziz Bouteflika, par la consécration de la réconciliation nationale, appelant tous les Algériens à maintenir cet acquis, en faisant primer le dialogue. L'occasion pour le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens de réitérer son soutien au président de la République, pour «poursuivre son travail d'édification du pays». «La direction nationale de l'UGTA, les travailleurs et les retraités soutiennent la poursuite de l'œuvre du moudjahid Abdelaziz Bouteflika, qui a généré et générera encore des avancées majeures, qu'elles soient économiques, sociales, démocratiques et républicaines», a-t-il considéré. Selon lui, la centrale syndicale s'est déclarée «mobilisée autour de l'appel du Président à construire un front populaire solide, pour contrecarrer toutes les manœuvres politiciennes et tentatives de déstabilisation de nos rangs, et pour faire face de façon déterminée, à tous les fléaux, et en premier lieu la corruption et la drogue, qui rongent notre économie et notre société».