Les avocats de Mohamed Ziane Hasseni ont plaidé vendredi devant la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris l'annulation des charges. Après un débat contradictoire, la cour a mis sa décision en délibéré. Ce qui veut dire que la décision ne sera prononcée que dans quelques jours. C'est la deuxième fois que la cour d'appel est saisie par la défense du diplomate interpellé le 14 août à Marseille dans l'enquête sur l'assassinat d'Ali Mecili. Depuis, M. Hasseni n'arrête pas de dénoncer une erreur de personne. Il n'est pas Rachid Hassani, crie-t-il. Lors du premier examen de cette affaire en septembre, la cour d'appel avait estimé que M. Hasseni n'avait pas réussi à démontrer cette erreur. Un argument qui avait étonné tout le monde, puisque qu'on lui demandait de prouver son innocence alors que le droit impose à l'accusateur de démontrer la culpabilité. Depuis cette première audience, les choses ont évolué en faveur du diplomate. Convaincu de son innocence, il s'est plié à la demande des tests ADN et des analyses graphologiques. Il se dit disposé à toute confrontation en mesure de faire jaillir la vérité. L'ancien officier Hicham Aboud est venu le défendre devant le juge d'instruction à Paris. Par contre, son accusateur Mohamed Samraoui s'est défaussé. Samraoui s'était déjà illustré par ses contradictions en se trompant sur l'identité d'une personne sur des photos qui lui ont été présentées par un journal électronique français. Sur ces documents parvenus au juge Baudoin Thouvenot, Mohamed Samraoui a identifié comme étant Hasseni quelqu'un qui ne l'est pas en réalité. Preuve de son affabulation. Si la décision de la cour d'appel est positive, M. Hasseni pourra rentrer chez lui et se tiendra à la disposition du nouveau juge d'instruction, Alain Philibeaux. Seul ce dernier pourra le laver définitivement de tout soupçon et prononcer son acquittement avant un procès. A l'inverse de son prédécesseur, M. Philibeaux découvrira le dossier avec tous les éléments intervenus après l'interpellation du diplomate et son inculpation. M. Thouvenot semble s'être obstiné dans un dossier qui pouvait être pour lui emblématique. Son remplaçant, lui, est au bout d'une carrière qui en a fait un des plus célèbres de France par son impartialité. Dans ce dossier, le parquet a par ailleurs toujours plaidé l'acquittement de M. Hasseni.