Les habitants de site des chalets dit l'Onaco de Corso, à l'ouest de Boumerdès, ont observé hier un sit-in devant le siège de la wilaya de Boumerdès pour réclamer leur relogement. Les intempéries de samedi dernier qui ont causé d'importants dégâts ont fait sortir les habitants de leur mutisme. Près de six cents familles étaient coincées durant la nuit de vendredi à samedi dans leurs cabanons détériorés. Ils ont passé une nuit blanche de peur d'être emportés par la furie des eaux des oueds et les chutes de pluies qui s'abattaient d'une manière ininterrompue. Les eaux de pluie se sont infiltrées à l'intérieur des chalets alors que les ruelles submergées les empêchaient de sortir de ces habitations provisoires. Les manifestants ont réclamé leur relogement et l'accélération du rythme des travaux de réalisation des logements sociaux destinés àrecaser les habitants des chalets. «Nous avons à maintes reprises réclamé notre relogement, mais en vain», nous dira un manifestant. «On nous a promis des logements avant la fin de l'année, mais pour le moment, on n'a rien vu venir», ajoute un autre manifestant. Il semble que les travaux de réalisation de logements sont à la traîne et la plupart des projets accusent un retard dans les voiries et les réseaux divers (VRD). D'ailleurs, il existe près de 900 logements à travers plusieurs communes, notamment Zemmouifi, Thénia, Bordj Ménaïel et Boudouaou qui attendent ces travaux pour être livrés. Ainsi, les habitants des autres sites, notamment à Dellys, Ait Amrane et Sidi Daoud ont vécu un samedi noir en raison des eaux de pluie qui ont submergé les zones d'habitations. Sit-in des habitants des bidonvilles de Tidjelabine Par ailleurs, des dizaines d'habitants des cités bidonvilles de Tidjelabine, particulièrement au lieu dit La Commune ont observé un sit-in devant le siège de l'APC pour dénoncer la décision des autorités de wilaya d'éradiquer le bâti informel. Les manifestants ont paralysé l'activité au sein de l'Assemblée et les services, notamment de l'état civil. L'APC de Tidjelabine, selon les manifestants, a reçu une décision d'arrêté de démolition de l'habitat informel dans son territoire. Cette décision est tombée comme un couperet sur la tête des habitants des centaines baraques informelles érigées dans tous les coins de la ville. «Nous n'avons pas le choix. La fermeture de la mairie nous semble la solution, d'autant plus que la démolition des habitations et autres commerces informels relève de sa compétence», nous dira un manifestant qui dit qu'au lieu de trouver une solution pour ces familles, on préfère les jeter dehors en cette période de froid et de pluie. Dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire, la commune a bénéficié de 200 logements dont les travaux avancent à un rythme très lent, selon l'un des manifestants. Depuis 2007, la commune n'a pas bénéficié d'un programme conséquent de logements alors qu'elle est connue pourr l'augmentation du phénomène des constructions illicites. La localité renferme près de quatre sites de bidonvilles répartis entre la cité commune et la voie ferrée où près de 400 habitations sont érigées depuis plusieurs années. A l'heure où nous mettons sous presse, les deux actions de protestation étaient encore maintenues dans l'attente d'être entendues par les responsables en vue d'une solution urgente en ces temps de pluie.