Du nouveau pour les opérateurs commerciaux qui ont suffisamment chômé et attendu la réouverture des exportations de plusieurs marchandises interdites à l'import, sous réserve de la protection de l'économie du pays et de la relance de la production nationale. «La liste des marchandises qui seront soumises au droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS) a été peaufinée et revue attentivement, et le travail technique est terminé», a déclaré, hier, à Alger, M. Messaoud Beggah, Directeur du suivi des échanges commerciaux au niveau du ministère du Commerce. Dans ce cadre, M. Beggah précise lors de l'inauguration de la 6e édition du Salon Mantoudj Bladi, qui se déroule du 6 au 8 novembre au Centre International des Conférences (CIC) à Alger, que «l'arrêté ministériel et le décret exécutif seront publiés dans les prochains jours. Et avec cette nouvelle liste et l'institution du DAPS, le champ du commerce extérieur, notamment des importations, sera rouvert aux opérateurs, mais uniquement pour certaines marchandises, et les importateurs seront soumis à la taxe douanière prévue par le DAPS qui se situe entre 30 à 200%». Le Directeur du suivi des échanges commerciaux a rappelé qu'«un comité interministériel regroupant tous les secteurs concernés a été chargé de préparer la liste des marchandises concernées par le DAPS». Selon le même responsable, «l'objectif principal de l'institution de ce DAPS est en premier plan la protection de la production nationale. Celui qui peut consommer les produits étrangers payera des taxes supplémentaires». Dans ce même contexte, le ministre du Commerce, Saïd Djellab a fait savoir dernièrement que la liste des marchandises soumises au droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS) est pratiquement finalisée. Il a précisé dans ce sens que le décret exécutif définissant les modalités d'élaboration et de fixation de la liste des marchandises soumises au DAPS et les taux correspondants vient d'être publié au Journal officiel, et la liste est pratiquement finalisée. Répondant aux interrogations des membres de la commission du budget et des finances de l'Assemblée populaire nationale (APN), autour de l'organisation du commerce extérieur, Djellab a assuré avant-hier que la politique de l'Etat vise à réhabiliter le commerce extérieur dans son caractère universel, tout en préservant le produit national. Le ministre a affirmé aussi que l'application du Droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS) permettra aux importateurs de poursuivre leurs activités à travers le versement de droits variant de 120 à 150%, en fonction de la valeur du produit importé. Précisant, à cet égard, que l'importation des produits finis coûte 1.4 milliard USD. L'application d'un taux de 50% de ces droits additionnels permettra le recouvrement d'environ 700 millions USD qui seront reversés au Trésor public, a-t-il ajouté. D'autre part, et afin de protéger l'économie nationale et les consommateurs de toute fraude, il a fait état d'un travail approfondi engagé par son département en coordination avec les services des Douanes en vue de contrer la surfacturation à l'importation. La lutte contre le phénomène de la surfacturation se fait à travers la collaboration de l'ensemble des acteurs, la coordination entre le ministère du Commerce et les Douanes intervient pour s'assurer de l'exactitude des montants figurant sur les factures, et ce, avec le concours des pays exportateurs.