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Une tripartite pour changer des précédentes
Point Net
Publié dans Le Temps d'Algérie le 30 - 09 - 2013

Il paraît qu'à la prochaine tripartite, il sera «exclusivement» question d'économie. Voilà qui est clair. Et dans la tradition, parce que pour tous ceux qui y voient un changement comme le suggère le président du FCE Réda Hamiani, il faudra qu'ils sachent qu'on a seulement inversé les choses, ce qui procède de la même politique.
Ou d'absence de politique, selon la position de chacun. Pendant des années, les rendez-vous à trois étaient consacrés aux questions sociales – salariales essentiellement –, loin des préoccupations de relance, de productivité et de performance. En un mot, loin de l'entreprise.
Et le «patronat» s'en accommodait. Personne ne lui demandait de produire, on lui demandait seulement d'augmenter un SNMG qui ne concernait ses personnels que dans des proportions insignifiantes. Le reste relève de la décision politique pour laquelle on sollicite une adhésion formelle.
Une sorte de bénédiction pour laquelle on fait venir une centrale syndicale qui ne négocie rien mais obtient ce qu'on a bien voulu qu'elle obtienne.
Nous sommes le seul pays où on peut parler d'économie sans parler de l'entreprise, nous sommes le seul pays où on peut parler de salaires sans parler de productivité, nous sommes le seul pays où patrons, syndicat et gouvernements s'entendent à merveille, se mettent d'accord avant de discuter, avant de négocier.
Les tripartites, faute de répondre à des situations socioéconomiques, sont devenues ce que l'on a toujours voulu qu'elles soient : des rendez-vous de conjoncture politique.
Où il est question d'estampiller solennellement des décisions prises ailleurs pour tempérer des colères en préparation ou anticiper sur une échéance qui requiert un maximum d'apaisement.
C'est le cas en la circonstance. Même si depuis quelques semaines, il est beaucoup question de «relance de la production» et de «consommer algérien», il est tout de même incompréhensible qu'il n'y a que l'UGTA et deux ministres qui en parlent.
Toujours loin de l'entreprise. Au moment où des choix, même velléitaires, semblent faits pour tenter de redémarrer la «machine industrielle», il est tout de même curieux que le patronat soit resté quasiment muet sur la question, avant que ne se profile déjà l'échéance d'une tripartite manifestement en mal chronique de vocation.
Mais on ne peut pas faire l'injure au président du FCE et au secrétaire général de l'UGTA de ne pas savoir de quoi il s'agit en l'occurrence.
Encore moins aux représentants du gouvernement : dans leur bouche, «relancer la production nationale» et «consommer algérien», cela veut dire réduire les importations parce que la «santé financière» et les «équilibres macroéconomiques», qui ont jusque-là fait bomber le torse, ne sont plus si rassurants que ça.
Et les échéances politiques exigent d'être appréhendées dans les meilleures «conditions» possibles. Quitte à tenir un semblant de langage de vérité sur les perspectives sociales immédiates.
Sinon, M. Hamiani n'aurait pas attendu autant et choisi un contexte aussi inopportun pour rappeler que le «climat des affaires» est loin d'être reluisant. Et Abdelatif Benachenhou n'aurait pas été convoqué pour dire ce que, généralement, on n'aime pas entendre dans la sphère des gestionnaires de notre économie.
Abdelmadjid Sidi-Saïd, lui, aurait certainement eu besoin de quelque chose à mettre sous la dent du monde du travail, ne serait-ce qu'en reformulant les termes de la tripartite, sans équivoque : «Toutes les questions d'ordre social, à l'exemple du dossier des allocations ou celui des augmentations de salaires, seront ajournées», a dit M. Hamiani.
Les deux autres partenaires de la tripartite n'en pensent pas moins. Depuis le temps qu'on fait du social sans économie, il faudra bien faire de l'économie sans le social… à l'occasion, non ?


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