Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbès a tenu à atténuer les tensions entre son parti et le gouvernement – son principal allié sur la scène politique nationale – provoquées par les propos du ministre de la Justice, Tayeb Louh sur Ahmed Ouyahia. Lors de sa rencontre hier avec les élus du FLN de la wilaya de Ain Defla dans le cadre des préparatifs pour les prochaines élections sénatoriales prévues le 26 décembre prochain, Ould Abbès a assuré que son parti «a pleine confiance dans le gouvernement». «Nous avons pleinement confiance dans le gouvernement algérien, puisqu'il travaille sous les orientations du président de la République Abdelaziz Bouteflika», a-t-il lancé. Et d'ajouter : «Nous avons également confiance en nos collègues et alliés qui composent le gouvernement», soulignant à cet effet : «nous sommes avec toute personne nommée par le Président au gouvernement». Il a même indiqué que le seul habilité à évaluer le travail du gouvernement n'est autre que Bouteflika. «Le Président a nommé l'exécutif. Lui seul à le droit d'évaluer son travail», a-t-il précisé. Des propos considérés comme une tentative d'apaisement entre le FLN et le RND, suite aux critiques directes du ministre Tayeb Louh (FLN) contre du Premier ministre Ahmed Ouyahia, dans son discours prononcé la semaine passée à Oran, où il avait rappelé notamment l'affaire des cadres et chefs d'entreprise emprisonnés durant les années 90, alors qu'Ahmed Ouyahia était à la tête du gouvernement, mais également sur les taxes imposées dans la loi de finances 2017, abrogées ensuite par le président de la République. 50 jours sans parler de présidentielle En revanche, Ould Abbès a refusé de parler de la prochaine présidentielle, prévue en 2019, jusqu'au début du mois de janvier prochain, soit quelques jours après les élections du renouvellement partiel du Conseil de la nation, prévues le 26 décembre prochain. Il a juste souligné que «la coalition FLN- RND-MPA-TAJ est une force vive en prévision de la présidentielle». Le SG du FLN a appelé ses élus donc à se focaliser et se mobiliser pour ces sénatoriales, les invitant à «gagner la bataille du Conseil de la nation». Mettant en valeur l'importance du Conseil de la nation dans la pyramide institutionnelle de l'Etat, (seconde position juste après la présidence de la République), Ould Abbès a relevé que «c'est bien cette institution qui tranche en dernier ressort dans le processus législatif». Au cours de son discours, Ould Abbès a réitéré une nouvelle fois que sur «instruction du président de la République, la liberté de candidature et la transparence sont impérieuses. C'est l'urne qui tranchera, car avec Ould Abbès, pas de chkara», a-t-il averti. Revenant sur la crise qu'avait vécue l'APN, Ould Abbès l'a qualifiée de simple «incident», expliquant qu'elle a été une occasion pour la coalition présidentielle de s'affirmer, et ce, en affichant une grande cohérence dans sa position avec pas moins de 320 députés qui ont voté la destitution de Saïd Bouhadja. Le secrétaire général du parti a présenté, par ailleurs, un exposé exhaustif sur les mesures à prendre lors de la tenue des assemblées générales pour choisir les représentants du FLN à ce rendez-vous électoral, prévu le 29 décembre prochain, soulignant l'impératif de «garantir un climat démocratique permettant la réussite des élus du parti». Revenant sur les critères à réunir par les candidats conformément aux statuts et au règlement intérieur du parti, Ould Abbès a encore une fois insisté sur «l'honnêteté, l'intégrité et la compétence». Les assemblées générales du parti devront se tenir du 10 au 17 novembre sous la supervision des membres du bureau politique et du comité central.