«Les chiffres de fréquentations par le public de la 23e édition du salon international du livre d'Alger (SILA) ont largement dépassé les attentes de ses organisateurs», a déclaré le commissaire du SILA, Hamidou Messaoudi, lors d'un point de presse tenu, samedi soir. «Jusqu'à ce matin, nous avons enregistré plus de 2,2 millions de visiteurs au salon. Nous pouvons facilement dépasser les 2,3 millions visiteurs à la clôture du salon, prévu pour ce soir. Le pic de fréquentation a été atteint le jeudi dernier, qui coïncide avec le 01er novembre, jour férié, avec 630.000 visiteurs. Le vendredi 02 novembre, le nombre des visiteurs était de 300.000. Les élèves étaient en vacances d'automne. D'où cette fréquentation importante», a déclaré le commissaire du salon Hamidou Messaoudi, lors d'une conférence de presse tenue en début de soirée de samedi, pour dresser le bilan de cette 23e édition du SILA. Le conférencier a révélé qu'en tout, huit livres qui traitent de sorcellerie et de magie noire ont été retirés du salon, car contraires à l'article 08 de la Loi sur le livre. Quelques dépassements A propos de la censure de livres édités en Algérie, et contrairement à ce qui se dit sur les réseaux sociaux, le commissaire du Salon a précisé que des observations orales ont été émises, par la commission de lecture, pour une maison d'édition qui propose deux titres qui ne figurent pas sur la liste des ouvrages a exposé au SILA, remise aux organisateurs le 31 juillet dernier. Mais, ils n'ont, quand même pas été retirés. M. Messaoudi est revenu, lors de la même conférence, sur la fermeture, le 2e jour du salon, d'un stand d'une maison d'édition Iranienne. Le commissaire du SILA explique que cet éditeur qui a agi «comme un commerçant» ne représente pas l'Iran, et donc «cela ne touche en aucune manière les bonnes relations entre l'Algérie et l'Iran. Nous ne permettons à personne de brouiller le bon déroulement du salon». «Il a (l'édition Dar El Beyt) chargé un algérien qui n'a aucun lien avec le livre ou avec l'édition, et qui n'a même pas payé les frais de location du stand», a-t-il dit, et d'ajouter qu'en «mai 2018, nous lui avons envoyé une liste de cinq livres indésirables au salon d'Alger. Malgré cela, ces livres ont été envoyés en Algérie. Pour éviter tout dérapage, nous avons décidé de fermer ce stand». Le conférencier a profité de l'occasion pour inviter les gens qui distillent des clichés sur ce salon, disant que les visiteurs viennent pour «faire du tourisme culturel» à aller voir plutôt les résultats des exposants nationaux et étrangers, et s'enquérir de leurs chiffres de ventes. La SAFEX ne répond plus aux besoins du SILA «Les chinois, qui étaient les invités d'honneur de cette 23e édition ont été émerveillés par l'affluence du public algérien dans leurs stand», a déclaré le commissaire du SILA. Celui-ci ajoute que des éditeurs algériens ont signé, à l'occasion, des conventions de partenariats en vue de collaboration dans leurs domaines d'édition. A Propos du lieu où se tient cette grande manifestation annuelle, M. Messaoudi regrette le fait que la SAFEX ne répond plus aux besoins du SILA, en matière de surface, mais aussi en qualité, signalant aux passages les infiltrations d'eau de pluie sur les stands. Ce que le conférencier trouve «grave!». Le même responsable révèle avoir engagé, lors de ce salon, une entreprise privée pour connaître les attentes des visiteurs de ce salon à l'effet de répondre à leurs attentes dans les prochaines éditions. A ce propos, il a affirmé que les résultats de ce sondage seront communiqués à la presse dans les quinzaines de jours qui suivent.