Les prix du pétrole se reprenaient hier en cours d'échanges européens, au lendemain d'une forte chute et à la veille d'un jour férié aux Etats-Unis. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 63,41 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 88 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), «le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 85 cents à 54,28 dollars. Ce redressement n'a pas grand-chose à voir avec des fondamentaux qui auraient commencé à jouer en faveur de l'or noir mais (s'explique) par le fait que les prix deviennent relativement intéressants», a souligné Fiona Cincotta, analyste pour City Index. Depuis leurs sommets en quatre ans, atteints début octobre, les cours du pétrole ont perdu environ 30%. «La dernière fois qu'ils ont souffert d'un déclin comparable, c'était lors du grand plongeon fin 2014», ont commenté les analystes de Commerzbank. Avant-hier, les prix ont lâché plus de 6% par rapport à leur cours de lundi et sont tombés à 61,71 dollars pour le Brent et à 52,77 dollars pour le WTI, leur plus bas depuis respectivement décembre et octobre 2017. «L'effondrement des prix (…) trouve une nouvelle force avec la chute des marchés boursiers, l'incertitude grandissante entourant les perspectives économiques pour 2019 et 2020», ont expliqué les analystes d'ActivTrades. Plusieurs analystes ont d'ores et déjà les yeux tournés vers la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses partenaires, dont fait partie la Russie, prévue les 6 et 7 décembre, y voyant un possible facteur de reprise. «Une baisse de la production d'au moins un million de barils par jour sera probablement approuvée», ont ainsi jugé les analystes de Commerzbank. Mais avant cela, plus tard dans la journée, les investisseurs s'intéresseront aux données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les stocks américains. Pour la semaine achevée le 16 novembre, les analystes tablent sur une nouvelle hausse des stocks de brut (+3,45 millions de barils), ainsi que des stocks d'essence (+100.000 barils), et sur une baisse des stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole, -2,5 millions de barils), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.