Le tribunal correctionnel de première instance de Sidi M'hamed (Alger) a prononcé, hier, la remise en liberté provisoire du comédien Kamel Bouakaz, l'ancien footballeur, Fodil Dob, et Houari Boukhors, avec ajournement du procès au 24 février 2019. Les accusés étaient en détention provisoire depuis le 25 octobre dernier, pour les chefs d'inculpations : «menace de chantage de divulgation d'informations attentatoires pour l'obtention de fonds, diffamation et atteinte à la vie privée des personnes». Jeudi dernier, le tribunal correctionnel de Sidi M'hamed a prononcé la remise en liberté provisoire du journaliste et directeur du site électronique Dzair Presse, Adlène Mellah. Ce dernier était en détention provisoire depuis le 26 octobre dernier, soit une journée après Kamel Bouakaz, Fodil Dob et Houari Boukhors, pour les chefs d'accusation de «menace et chantage de divulgation d'informations attentatoires pour l'obtention de fonds, atteinte à la vie privée et transmission de communications téléphoniques et de discussions privées et confidentielles, ainsi que des enregistrements et des photos pris en lieux privés, gardés et mis à la portée du public, sans autorisation ni consentement du concerné». Pour cette affaire, un collectif de défense, composé d'une vingtaine d'avocats, à leur tête maîtres Benissad Noureddine, Ben Yekhlef Cherif, Brahmi Hassen, Fatima Zohra Benbraham, a évoqué la détérioration de l'état de santé de leur client, qui souffre d'asthme et de pathologie cardiaque nécessitant son hospitalisation, outre l'absence de témoins dans le dossier. En mettant en avant l'article 50 de la Constitution, qui stipule que «le délit de presse ne peut être sanctionné par une peine privative de liberté», le président de la section pénale du tribunal de Bir Mourad Rais a prononcé, le jeudi soir 08 novembre, la remise en liberté des journalistes, Abdou Semmar et Merouane Boudiab, poursuivis pour «diffamation, menace et atteinte à la vie privée», tout en demandant la poursuite de l'instruction concernant leur affaire. Pour cette affaire, la procureure de la République a demandé une enquête complémentaire, dans laquelle le wali d'Alger et le président du Groupe Ennahar se sont constitués partie civile, en introduisant, les 23 et 24 octobre dernier, une plainte contre les journalistes en charge du site électronique Algériepart, pour diffusion d'articles contenant «diffamations, menaces et atteinte à la vie privée».