Sur les réseaux sociaux, on ne cesse de passer des images montrant des gens lisant des livres dans le métro et des bibliothèques publiques au niveau des arrêts de bus dans les pays d'Europe, en se demandant pourquoi les algériens ne lisent pas. On les voit souvent ces images de jeunes et moins jeunes plongés dans des livres en attendant l'arrivée de l'autobus ou dans le métro. On ne cesse de voir ces photos de petites bibliothèques publiques placées dans tous les lieux publics, notamment dans des pays comme la Finlande, la suède ou la Norvège. Tout le monde se demande pourquoi, on ne ferait pas de même chez nous. Il parait que les Algériens auraient même honte de lire en public puisque la plupart d'entre eux ne lisent que peu chez eux. On devrait se demander pourquoi on ne lit pas ou on lit peu. On devrait se demander si le livre est vraiment cher et si à l'école, on apprend à lire. Comme pour le cinéma et d'autres arts, les chiffres sont trompeurs. La devanture L'Etat semble occupé par la devanture en organisant des festivals et des salons internationaux en oubliant les problèmes de fond pour changer la situation. Lors du dernier salon international du livre d'Alger, les organisateurs étaient fiers d'annoncer le nombre de deux millions de visiteurs et l'exposition de 300.000 titres. Mais est ce que ces chiffres prouvent que l'algérien lit ? Y a-t-il une étude sérieuse ou des statistiques donnant même approximativement le nombre de personnes qui lisent ? L'Etat encourage-t-il la lecture uniquement en organisant des salons périodiques ? Il est temps de réunir les représentants du domaine et des spécialistes pour trouver des solutions afin que l'algérien se remette à lire. Le ministère de la culture n'est pas le seul concerné par ce sujet. Il est à rappeler qu'autrefois les instituteurs incitaient les élèves de l'école primaire à la lecture en créant une bibliothèque en classe et les petits s'échangeait les livres dont ils devaient donner le résumé après quinze jours. Le ministère de l'enseignement pourrait bien exiger cette pratique aux enseignants. On pourrait organiser des concours de lecture pour les jeunes écoliers. Le prix d'une Pizza On devrait également trouver une solution pour baisser le prix du livre. C'est vrai que par rapport aux prix du Hamburger ou d'une Pizza royale, le prix du livre est accessible, mais on pourrait quand même faire plus d'effort pour l'ouverture des librairies, notamment en baissant les taxes. La baisse des taxes devrait également toucher les éditeurs de recueils de poésie, de nouvelles et de romans. On doit reconnaître que le ministère de la culture encourage les écrivains et le cas du jeune Mohamed Aymen Dris, âgé de 16 ans venu de Bordj Omar Dris, l'un des villages les plus éloignés de la capitale comme invité du SILA en est une preuve. Néanmoins, on devrait surtout inviter les pédagogues, écrivains, libraires et éditeurs pour trouver les meilleurs solutions pour que l'algérien se remette à la lecture.