Comme bon nombre de disciplines, le cyclisme algérien ne semble plus se remettre depuis l'exclusion de son ancien président Rachid Fezouine par une décision d'inéligibilité, lequel a fait de lui une pratique de renom mondial. Nos éléments se devaient de rééditer les exploits à plusieurs reprises, du précédent mandat, il n'en fut malheureusement rien, puisque toutes les autres manifestations officielles n'ont pas été corroborées et loin de l'attente des puristes. Que ce soit sur route ou sur piste, la déception était grande surtout à Tarragone, où tous les cyclistes en nombre de huit ont préféré abandonner leurs épreuves respectives. Du jamais vu dans les anales du cyclisme Algérien. En somme, la situation de notre cyclisme ressemble à notre sport, où toutes les disciplines continuent de subir les affres et les conséquences de la gestion des responsables du sport à l'échelle nationale. Celui-ci, se débat entre la volonté d'amorcer une stratégie ou continuer à bricoler. La seconde variante avait, rappelons-le, pris le dessus donnant droit à la perte de vitesse de notre performance. Le dernier processus électoral amorcé par l'ex-ministre du MJS El Hadi Ould Ali, semble vouloir donner son lot de répercussions, il fait que celui-ci accorde des circonstances atténuantes à nos athlètes pour leur maigre bilan des Jeux de Rio deux médailles en argent remportées par l'inusable Mekhloufi ou de ceux de Tarragone pour le compte des Jeux Méditerranéens avec deux médailles en or obtenues par le karaté et la natation. En termes de résultats techniques, le cyclisme algérien avait bien répondu à Mersin en 2013, toujours pour le compte des Jeux Méditerranéens puisqu'une médaille de bronze avait couronné le travail effectué par l'ancien président de la fédération. Ce dernier s'est vu malheureusement contraint de quitter les lieux en raison de ses prises de positions envers certains responsables du sport national. Il est vrai aussi que le fameux bras de fer qui a eu lieu entre le MJS et le COA s'est répercuté négativement d'une façon ou d'une autre sur la préparation jugée catastrophique, de la majeure partie des athlètes pour ce rendez-vous méditerranéen. Pour certains techniciens, «C'est une période de transition forcée, singularisée par un rajeunissement massif dans toutes les disciplines, notamment celles dans lesquelles les Algériens ont l'habitude de décrocher des médailles à l'image de la Boxe. Hormis le noble art, quelles sont les autres disciplines qui ont préféré rajeunir leur éléments, une équation à prendre avec des pincettes, c'est plutôt une raison pour masquer un tant soit peu cette débâcle annoncée». Aujourd'hui, l'on annonce des élections où le nouveau président de la fédération algérienne de cyclisme (FAC) sera élu le 15 décembre pour succéder à M. Mabrouk Kerboua qui a démissionné de son poste début novembre pour des raisons «personnelles et de santé». Cette date fixée récemment à l'issue des travaux de l'assemblée générale extraordinaire tenue au Complexe sportif de Ghermoul. Au cours de cette AG, les 29 membres de l'assemblée générale présents sur les 36, ont désigné les membres des commissions de candidatures et de recours en présence du représentant du ministère de la Jeunesse et des sports. Il a été également décidé lors de cette AG que le dernier délai de dépôt de candidatures est fixé au 03 décembre à 16h00, alors que le dernier délai des recours est le 05 du même mois à 16h00. Et contre toute attente, la commission des candidatures est composée de l'ancien président de la FAC, Rachid Fezouine, lequel est toujours déclaré inéligible, Dine Bouyakor et Toufik Aïssaoui, tandis que celle des recours est formée de Yassine Boumezreg, Abdelali Chabou et Tahar Dahou. Pour l'instant et même si d'autres noms seront rajoutés, deux noms potentiels sont d'ores et déjà annoncés comme candidats à la succession du président démissionnaire. Il s'agit de Barbari Kheïreddine, membre du bureau fédéral de ladite fédération, et Douzi Smaïl, directeur technique sportif du GS Pétroliers.