L'olivier a été au centre des débats, mercredi dernier, à l'annexe de la maison de la culture Mouloud Mammeri d'Azazga. L'assistance a abordé surtout le processus de labellisation de l'huile d'olive locale lors de cette journée technique organisée par l'Association Acbayli Nath Ghobri qui regroupe deux daïras que sont Azazga et Bouzeguene, et ce, sous le parrainage de la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Tizi Ouzou avec la participation de la chambre d'agriculture, la subdivision agricole d'Azazga et de Bouzeguène en collaboration, l'Université de Mouloud Mammeri, le conseil interprofessionnel oléicole. Lors de sa prise de parole M. Kaci, inspecteur auprès de la DSA, expliquera à l'assistance que pour réussir le passage vers la labellisation il faut d'abord veiller sur le cycle de la cueillette et trituration. Mr Kaci en sa qualité de spécialiste en matière oléicole a mis l'accent sur la nécessité de l'amélioration et l'organisation de la filière, en insistant sur le respect de certaines mesures comme la maîtrise des techniques d'élagage puisqu'il faut veiller sur la propreté de l'olivier et du transport des olives. Il ajoutera qu'il est nécessaire d'adopter de nouvelles méthodes scientifiques dans la cueillette des olives. Donc, selon lui cueillir le fruit à temps, le transporter dans des caisses et non dans des sacs, dans les plus brefs délais aux huileries pour sa trituration, donnera plus de valeur au produit. Toujours selon M. Kaci, les huileries doivent veiller à la qualité de l'huile, en respectant la chaîne de trituration des olives entre lavage et malaxage surtout. Il a conseillé les agriculteurs d'activer dans le ramassage des olives, «car l'olive récoltée avant janvier reste de meilleur qualité». Le professeur Arkoub de l'université de Tizi-Ouzou indiquera que dans un monde de globalisation et d'ouverture des marchés, les produits du terroir apparaissent comme une solution à la malnutrition et la pauvreté. Ainsi, pour renforcer le prestige des produits de la Kabylie, et pour mieux les vendre, il faut créer et asseoir un mécanisme commercial et honnête. «Il est, donc, indispensable de passer par cette étape de labellisation». Sur un autre volet, le conférencier indiquera que «le métier est parasité par des imposteurs qui proposent des huiles de mauvaise qualité sur le plan national et international sous des labels d'origine de Kabylie». Selon M. Arkoub «la tradition oléicole est séculaire d'où l'intérêt grandissant pour ce produit qui constitue un véritable patrimoine qu'il faudrait, non seulement sauvegarder, mais passer à une étape supérieure, à savoir le valoriser». La rencontre a permis aux participants d'apprendre, en particulier, que le processus de labellisation de l'huile d'olive prendra toute de même plus de six mois et elle se fera en fonction d'un cahier des charges en cours d'élaboration, et une fois le label acquis l'oléiculteur devra impérativement respecter des clauses strictes dans son entretien de l'olivier et le ramassage des olives en plus de la trituration. Il est précisé que dans un premier temps, la direction des services agricoles de la wilaya offrira des agréments à 30 oléiculteurs pour bénéficier de cette labellisation, et qui devront respecter de manière stricte toutes les clauses du cahier des charges.