La nouvelle formule Logement Locatif Promotionnel (LLP) qui sera initiée sur le marché algérien à partir de 2019, dans le cadre de la relance du marché locatif, commence à faire parler d'elle. Destiné à la classe moyenne, le LLP est dédié aux salariés qui perçoivent un salaire variant entre 24.000 et 80.000 DA. Elle permettra, selon les responsables du secteur, de diversifier l'offre et d'absorber la forte demande du logement existante en Algérie. Initiant les promoteurs immobiliers, publics et privés, l'ouverture de cette formule est censée alléger la charge financière du Trésor public. Pour cette formule, ce sont les personnes mariées qui sont prioritaires. Les responsables du secteur ont, en outre, souligné que le mode de paiement du logement s'effectue selon certaines modalités. Il s'agit, entre autres, des retenues salariales. Par ailleurs, le marché locatif est maître dans le reste du monde, car il permet au citoyen de choisir le logement qui lui convient davantage, et ce, en fonction de ses revenus et leurs exigences. Lors des dernières années, le marché national locatif a connu un échec cuisant au sein de notre société. Des millions de bénéficiaires de la formule Logement Public Locatif (LPL), connue sous le nom de «sociale» ne payent pas leur loyer régulièrement. Selon les derniers chiffres révélés par l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), le taux de recouvrement des loyers ne dépasse pas les 30% et ce, malgré ses prix très abordables. Comment un citoyen, avec un revenu modeste, pourrait-il payer un loyer dix fois plus cher que celui du LPL? Selon certains experts du secteur, cette formule LLP est une formule commerciale initiée pour la relance du marché locatif. Elle ne sera pas ouverte à tous les citoyens, mais seulement à une certaine catégorie. Elle se basera en outre, sur les régions qui connaissent une importante demande du marché locatif, où les prix sont expansifs. A cet effet, ils ont assuré que le temps est venu pour les responsables du secteur de l'Habitat, de s'intéresser aux préoccupations du citoyen, et arrêter de communiquer des chiffres virtuels, ajoutant qu'«un souscripteur n'a plus besoin de connaître le nombre de logements distribués, mais la date réelle de la réception de son logement». Par ailleurs, sans une étude approfondie de ce marché, et l'élaboration d'une stratégie adaptée avec un cahier des charges, cette nouvelle formule est vouée à l'échec comme les prédédentes.