La wilaya de Tizi-Ouzou s'apprête à abriter, ce week-end à la maison de la culture Mouloud Mammeri, les 10es journées théâtrales en hommage au dramaturge «Mohia» dont on commémore le 14e anniversaire de son décès. Les journées théâtrales en hommage à Mohia se tiendront le 07 et 08 du mois en cours au niveau de la Maison de la culture Mouloud Mammeri, au théâtre régional Kateb Yacine et au niveau du village natal de l'homme de théâtre, Aït Arbah dans la localité d'Iboudrarène. Un riche programme a été concocté par la Maison de la culture en collaboration avec la commune d'Iboudrarène et la famille de Mohia pour la commémoration du 14e anniversaire de sa disparition. Des recueillements, des expositions illustrant les œuvres de Mohia et des conférences-débats autour de son œuvre sont au programme. Un riche programme Au premier jour de ces journées théâtrales dédiées à cet immense homme de théâtre, il est prévu un recueillement sur sa tombe au cimetière de son village natal, Aït Arbah. Par la suite, des expositions sur sa vie et son œuvre se tiendront au niveau du hall de la Maison de la culture de Tizi-Ouzou. Ainsi, il y aura le lancement du prix Mohia d'or de la meilleure pièce en amazigh ouvert aux amateurs du 4e art. Des conférences-débats seront animées par des linguistes et des spécialistes en littérature amazighe tels que Saïd Chemakh de l'université de Tizi-Ouzou et Amar Laoufi, enseignant de la littérature kabyle au département de langue et culture amazighes de l'université de Bouira. Pour la deuxième journée de cette manifestation, il est prévu la projection de pièces théâtrales au niveau du Théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou (TRTO) notamment la pièce «sin-enni» produite par la coopérative Macahu de la localité d'Iferhounène. Des mathématiques au théâtre Mohia, de son vrai nom, Abdellah Mohia est l'un des précurseurs du théâtre d'expression amazighe, puisqu'il a été l'auteur de plusieurs adaptations de textes dramaturgiques universels tels «Am win yergan rebbi», adaptation de «En attendant Godot» de Samuel Beckett, «Tacbaylit» adaptée de «La jarre» de Luigi Pirandello, et «Le Médecin malgré lui» de Molière. Licencié en mathématiques en 1972 à l'université d'Alger, Mohia obtient une inscription à l'école d'ingénieurs en hydraulique en France. En 1973, il rejoint Strasbourg, avant de revirer sur Paris durant la même année et intégrer le groupe d'études amazighes, créé à l'université de Vincennes. Il sera animateur d'une revue créée par ce groupe intitulée «Bulletin d'études amazighes». L'artiste est mort le 07 décembre 2004 à l'âge de 55 ans.