La gendarmerie nationale de la wilaya à Chlef a entamé dernièrement une campagne de sensibilisation contre le phénomène de caillassage des trains à l'adresse des citoyens, afin d'asseoir une culture du respect et de la prudence, vis-à-vis de ce mode de transport. Pour la gendarmerie, le meilleur moyen est de s'adresser directement aux enfants, lesquels, plus réceptifs, assimileront au mieux le message. La campagne de sensibilisation, conçue pour s'adresser entre autres aux enfants des cycles moyen, notamment ceux du CEM Abadou Abdelkader dans la commune d'Oum Ed Drou traversée par le rail et où le caillassage des trains est signalé quotidiennement. Les éléments de la gendarmerie ont visité toutes les classes de cet établissement pour faire savoir aux collégiens que les trains qui passent leurs appartiennent à tous les citoyens, pourquoi un pareil acte. Un jet de pierre pourrait bien blesser un voyageur assis près de la fenêtre sans parler du dégât matériel. En plus, un acte pareil est puni par la loi. En outre, certains tronçons des wilayas d'Aïn Defla et de Chlef provoquent chez les techniciens de la SNTF une angoisse à chaque passage. Pour un cheminot de la gare de Chlef, la seule solution aux jets de pierres reste l'intervention des éléments de la gendarmerie. «Il faut passer à la répression pour faire cesser ces agressions. Les jets de pierre lancés sur les trains de passage au niveau de plusieurs agglomérations dont en premier, les enfants en manque d'éducation sont les responsables car un adulte ne peut en aucun cas se comporter d'une manière aussi stupide voire même criminelle envers un train de passage, des enfants qui lancent des pierres sur des trains bien qu'ils soient scolarisés, qu'ils aient des maîtres et des parents de surcroît pour les éduquer à respecter leurs trains qui ne sont autres que ceux de leur pays qui fait tout pour améliorer les conditions de transport par rails non seulement pour ces enfants irresponsables, pour leurs professeurs et leurs parents», dira-t-il. Le train à grande vitesse Coradia Alger-Oran, qui avait fait son premier voyage, a subi, des attaques lors des essais-tests effectués avant sa mise en service. En effet, il a été caillassé par des «énergumènes» qui passent leur temps à guetter les trains pour les attaquer avec des pierres. «Ce n'est pas nouveau comme comportement», dit un cheminot à la retraite. De sporadique et localisé, ce phénomène de violence sociale est devenu durable et national. Les trains sont la cible régulière de garnements mal élevés sous le regard impuissant, voire complaisant des parents.