M. Trudeau affirme avoir évoqué l'affaire du journaliste Jamal Khashoggi avec le prince héritier saoudien à Buenos Aires, en novembre Le premier ministre, Justin Trudeau, juge «invraisemblable» que le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, ne soit pas impliqué dans le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. Dans une entrevue, accordée lundi à Patrice Roy, à l'occasion des fêtes de fin d'année, et cité par Radio Canada, M. Trudeau affirme avoir évoqué l'affaire du journaliste Jamal Khashoggi avec le prince héritier saoudien à Buenos Aires, en novembre. Le journaliste saoudien a été assassiné en octobre, à l'intérieur du consulat saoudien à Istanbul. Riyad soutient que le meurtre a été commis sans l'accord de ses plus hauts dirigeants. Les autorités saoudiennes ont rejeté une demande d'extradition turque des suspects, parmi lesquels deux proches du prince héritier, Mohammed ben Salmane. Je pense que l'idée qu'un pays et un leader, qui est aussi contrôlant que le prince Salmane, ait perdu contrôle de sa garde rapprochée comme ça, ça me paraît très invraisemblable, dit le premier ministre canadien. Abordant la question controversée du contrat de matériels militaires que le Canada devait fournir à l'Arabie saoudite, Trudeau a assuré que son gouvernement est en train de réviser le document en question, dit Radio Canada. On est maintenant en train de regarder les permis d'exportation, pour voir si on peut faire quelque chose pour moins en envoyer, ou ne pas en envoyer, à cause du meurtre du journaliste Khashoggi, qui est absolument inacceptable, mais surtout à cause de la crise humanitaire au Yémen. C'est un contrat qui exige de la confidentialité, malheureusement, a dit Trudeau à l'animateur du Téléjournal 18 h. C'est un contrat très difficile, dit le première ministre canadien. Ce contrat, signé en 2014 par les conservateurs, et approuvé en 2016 par les libéraux, accorde les permis autorisant General Dynamics Land Systems Canada à exporter des matériels d'assaut en Arabie saoudite. La filiale canadienne de l'entreprise General Dynamics a, cependant, mis Ottawa en garde, lundi, affirmant que le gouvernement fédéral devra débourser des milliards de dollars en pénalités, si son contrat d'une valeur de 15 milliards pour la vente de véhicules blindés à l'Arabie saoudite devait être annulé de façon unilatérale. La CIA a déjà accusé le prince de l'Arabie saoudite, d'être l'ordonnateur du meurtre de l'opposant Khashoggi. Le Sénat américain dit que le prince de l'Arabie saoudite est impliqué dans le meurtre de Khashoggi. Erdogan accuse, implicitement, le prince de l'Arabie saoudite du meurtre de Khashoggi. Toutes les pistes mènent au prince. La Turquie dit que l'Arabie saoudite refuse de coopérer pour l'enquête. Le secrétaire général de l'ONU a appelé à une enquête crédible, tandis que l'Arabie saoudite tente d'innocenter le prince.