«Aujourd'hui est un jour où le peuple commence à se libérer du socialisme et du politiquement correct», a déclaré mardi le nouveau président brésilien Jair Bolsonaro dans un discours à la nation. Il a promis de «rétablir l'ordre dans ce pays». «Ceci est notre bannière», a-t-il dit en agitant un drapeau brésilien, et «elle ne sera jamais rouge», a ajouté Jair Bolsonaro, élu notamment grâce à un fort rejet du Parti des travailleurs (PT), la formation de gauche qui a régné durant treize des quinze dernières années. «Nous allons mettre fin aux politiques qui protègent les criminels et criminalisent les policiers. Nous allons rétablir l'ordre dans ce pays», a-t-il dit en s'adressant à la nation après son investiture. Le nouveau chef de l'Etat brésilien s'est néanmoins engagé dans son discours à respecter la démocratie, une promesse qu'il avait déjà formulée devant les parlementaires quelques minutes après avoir prêté serment. «Je vais travailler sans relâche pour que le Brésil réalise son destin», a-t-il déclaré. Jair Bolsonaro a été officiellement investi mardi comme 38e président du Brésil. Il a appelé à un «pacte national» pour «libérer définitivement» le Brésil «du joug de la corruption, de la criminalité, de l'irresponsabilité économique et du carcan idéologique». L'ancien capitaine de l'armée de 63 ans a préconisé «un vrai pacte national entre la société et les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire» lors d'un bref discours devant le Congrès à Brasilia. Jair Bolsonaro a d'ailleurs confirmé dans ce premier discours sa volonté de mettre en œuvre une politique ultra conservatrice, promettant de «respecter les religions et les traditions judéo-chrétiennes», tout en «luttant contre l'idéologie de genre». Il a également réitéré son intention de libéraliser le port d'armes. Le président américain Donald Trump a félicité dans un tweet M. Bolsonaro, qui l'admire «pour son grand discours d'investiture», ajoutant : «Les Etats-Unis sont avec vous».