En Libye, le procureur général de Tripoli a émis un mandat d'arrêt contre 6 Libyens et 31 personnes appartenant à différents mouvements de la rébellion tchadienne et soudanaise. C'est la première fois depuis ce qui est appelé révolution libyenne, que le procureur général de Tripoli a émis un mandat d'arrêt contre des chefs de guerre en Libye. Certaines de ces personnes sont en Libye, et d'autres sont ailleurs. Les Libyens sont accusés d'avoir coopéré avec les rebelles tchadiens, et les Soudanais d'association de malfaiteurs qui menacent la sécurité de l'Etat. Les associations libyennes des droits de l'homme ont salué cette décision. L'annonce a eu l'effet d'une bombe à Tripoli. Dans le passé, des mandats d'arrêt ont été émis contre des membres de l'organisation Etat islamique et d'autres milices extrémistes, ou alors contre des responsables de l'ancien pouvoir d'El Kadhafi. Sur la liste, on retrouve Abdelhakim Belhaj, un ancien d'Afghanistan, et aussi chef d'un parti politique, al-Watan. Il a lutté contre l'armée de la Libye en 2011, après avoir été amnistié par El Kadhafi. Il est établi en Turquie. On retrouve également Ibrahim al-Jadran, accusé d'avoir mené des attaques contre les champs pétroliers, dans le centre du pays, en association avec des Tchadiens et des Soudanais. Les autres Libyens visés auraient commis d'autres crimes, comme l'attaque, en mai dernier, de la base militaire de Tamanhant, dans le sud. Parmi les Tchadiens accusés figurent plusieurs dirigeants des mouvements rebelles, comme Timan Ardami, Mohamad Hassan Boulmaye, Mahamat Mahdi Ali, Mohamad Nouri, Kingabé Ougouzeimi de Tapoul. Parmi les Soudanais listés, il y a Mini arko Minaoui, du Darfour, et Moussa Hilal, qui dirige la milice Janjawid, impliquée dans des opérations de trafic d'armes. Sur les réseaux sociaux, beaucoup de Libyens se sont demandés à quand des mandats d'arrêts contre d'autres chefs de guerre et des milices, qui font la pluie et le beau temps en Libye depuis des années, écrit un média français. Abdelhakim Belhadj est sponsorisé par certains pays accusés par l'opinion publique de pays de la région, dont la Libye et la Tunisie, de soutien aux terroristes. Nombre de pays occidentaux et du Golfe ont joué un rôle dans ce qui est appelé la révolution en Libye, en 2011. L'un des artisans de la destabilisation de ce pays est le philosophe français, Bernard Henry Levy, dénoncé par l'opinion publique pour son rôle dans ce qui est appelé le printemps arabe. La Libye est aujourd' hui, abandonnée par les pays qui ont fait preuve d'ingérence dans ses affaires. En 2018, la France, un des pays de l'ingérence en Libye, a réuni le maréchal Haftar et le premier ministre de la Libye, pour des élections en libye en 2018. L'accord n'a pas été appliqué. L'Italie a initié une rencontre entre les protagonistes politiques de la Libye, pour des élections en 2019.