Quinze soldats libyens ont été tués samedi dans une attaque contre un point de contrôle situé à une centaine de kilomètres au sud-est de Tripoli, a indiqué un porte-parole de l'armée libyenne. "Un point de contrôle de l'armée au niveau de la région d'Al-Malti, entre Tarhouna et Bani Walid, a été attaqué samedi à l'aube par un groupe d'inconnus. Quinze soldats ont été tués et quatre autre ont été blessés", a déclaré Ali Cheikhi. Il s'agit de la dernière attaque en date d'une longue série d'assassinats de militaires et de policiers attribués généralement aux islamistes radicaux. Mercredi, un colonel de la marine libyenne a été tué mercredi par balles par des hommes armés à Benghazi. Dimanche dernier, trois officiers de l'armée et de la police avaient été tués dans des attaques séparées dans cette ville. L'attaque contre l'ambassade russe à Tripoli a mis en évidence l'incapacité des nouvelles autorités libyennes à assurer la protection des chancelleries et diplomates étrangers dans un pays en proie à une anarchie persistante sur le plan de la sécurité depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi. Cette attaque qui a fait deux morts parmi les assaillants et a poussé Moscou à évacuer le personnel de son ambassade, s'ajoute à plusieurs autres ciblant des ambassades et diplomates étrangers en Libye, comme celle ayant visé le 11 septembre 2012 le consulat américain à Benghazi au cours de laquelle l'ambassadeur des Etats-Unis, Chris Stevens, et trois autres Américains avaient été tués. Plus récemment, un attentat à la voiture piégée contre l'ambassade de France à Tripoli a fait deux blessés parmi les gendarmes français le 23 avril. Deux ans après le renversement et la mort de Mouammar Kadhafi, le gouvernement a encore du mal à contrôler les milices qui se livrent à des luttes d'influence. Des groupes islamistes sont également actifs dans le pays.